
Région historique d’Asie centrale et du Moyen-Orient, le Grand Khorassan était autrefois un centre politique, culturel et religieux majeur. En tant que tel, d’importants vestiges du passé antique de cette contrée y ont été retrouvés au fil des ans. Dernièrement, une sépulture vieille de trois millénaires a été découverte dans l’un des plus grands sites archéologiques de la région.
Des trésors étonnants
Le Grand Khorassan désigne aujourd’hui un territoire qui comprend non seulement la région orientale de l’Iran, mais aussi une partie de l’Afghanistan et du Turkménistan. Autrefois, cette région était simplement définie sous le nom de Khorassan et désignait une zone beaucoup plus vaste, comprenant l’est et le nord-est de l’Empire perse – une région qui englobe aujourd’hui une partie de l’Iran, du Turkménistan, de l’Afghanistan et de l’Ouzbékistan. Cette vaste région a autrefois abrité une civilisation puissante, mais largement méconnue.
La découverte d’une sépulture vieille de 3 000 ans sur le site de Tepe Chalow, dans l’est de l’Iran, vient apporter de nouvelles informations sur ce peuple de l’âge du bronze. D’après le rapport de la découverte publié dans la revue Iran, la sépulture contenait les restes d’une jeune femme âgée de moins de 18 ans au moment de son décès. La tombe abritait également une collection de 34 objets funéraires, dont des bijoux en or, des épingles en ivoire, des outils en bronze et des objets en pierre de chlorite, lapis-lazuli et calcaire.
L’un des objets funéraires les plus remarquables était une boîte rectangulaire fabriquée à partir de pierre noire, riche en minéraux de chlorite, qui avait été décorée de sculptures de serpents et de scorpions. Un autre objet important a également retenu l’attention des archéologues : un grand vase en céramique, placé près des pieds de la défunte, contenant une petite jarre en bronze. Selon les experts, cette jarre souligne la richesse symbolique de la tombe. Dans l’ensemble, la richesse des objets funéraires indique que la défunte était probablement issue de l’élite locale.
3,000-year-old burial of elite teen unearthed in Iran, with gold jewelry and astonishing 'scorpion' cosmetics box https://t.co/G7AhvNoX5r pic.twitter.com/T8JrPb7orE
— Sarah (@Sarah404BC) August 8, 2025
Des preuves de l’existence de vastes réseaux commerciaux anciens
Datant du début du IIe millénaire avant notre ère, cette tombe est considérée comme la plus somptueuse jamais découverte sur le site de Tepe Chalow à ce jour, et aussi parmi les plus importantes de toute la zone culturelle du Grand Khorassan. Ce qui a le plus interpelé les archéologues lors de la découverte de cette sépulture, c’est la présence inattendue d’artefacts typiquement associés au complexe archéologique bactro-margien. Également connu sous le nom de civilisation de l’Oxus, il s’agit de la désignation archéologique moderne d’une civilisation de l’âge du bronze moyen du sud de l’Asie centrale.
Les archéologues ont expliqué que la découverte de ces matériaux dans cette tombe témoigne de liens commerciaux qui s’étendaient bien au-delà du plateau iranien. La présence de lapis-lazuli – une pierre précieuse provenant principalement d’Afghanistan – ainsi que de l’ivoire et d’autres matériaux exotiques, démontre en effet que les anciens habitants de Tepe Chalow participaient à des réseaux commerciaux complexes s’étendant sur des milliers de kilomètres. Ces routes commerciales reliaient la civilisation du Grand Khorassan à des civilisations lointaines de Mésopotamie, du golfe Persique et même de la vallée de l’Indus.
Par ailleurs, voici pourquoi les archéologues ont peur d’ouvrir la tombe du premier empereur de Chine.