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Les toits végétalisés rendent les villes plus saines, pourquoi ne sont-ils pas partout ?

Aimeriez-vous que votre ville s'y mette aussi ?

Jean-Pierre Dalbéra – Flickr

Actuellement, le marché des toits verts ou toits végétalisés est en pleine expansion. De plus en plus de personnes, de villes et d’entreprises prennent effectivement conscience de l’importance et de la nécessité de ces structures vertes dans les localités, que ce soit en termes d’humeur, de santé ou encore de bénéfices mais aussi en termes d’économie et de production.

Les toits végétalisés sont des toits recouverts d’herbes, de jardins potagers ou encore de feuillages luxuriants. Un rapport récent au Royaume-Uni a révélé que le marché des toits verts augmentait de 17 % par an. Les entreprises privées et les municipalités voient effectivement de nombreux avantages dans ces procédés.

Parmi les avantages de cette mesure, Fast Company cite la lutte contre la pollution atmosphérique et la chaleur urbaine, la création d’habitats pour la faune et la flore urbaines, la réduction des risques d’inondations et de coûts énergétiques et même la production de nourriture.

Les toits végétalisés ont de nombreuses utilités

Justement, la plus grande ferme urbaine au monde ouvrira ses portes à Paris en 2020 dans la lignée d’un projet similaire ayant déjà vu le jour à New York et à Chicago. Par ailleurs, en Allemagne, l’idée existe depuis 1970 et à Singapour, on trouve même des fermes de poissons verticales.

Côté utilité, les toits verts servent en premier lieu à améliorer la santé. Des médecins prescrivent effectivement de passer plus de temps en extérieur pour les personnes souffrant d’anxiété et de dépression. Des recherches avaient également révélé que l’accès aux espaces verts permettait d’améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de démence et de prévenir les risques d’obésité.

En Amérique du Nord, les toits végétaux sont devenus la norme et les habitants peuvent choisir parmi un large éventail de toits expansifs, accessibles et destinés à la production alimentaire. Si à Toronto, des politiques encourageant le développement de fermes urbaines avaient été instaurées dans les années 1990, ce n’est que récemment que San Francisco a adopté une politique exigeant que les nouveaux bâtiments soient dotés de toits verts.

Si les toits végétalisés sont si avantageux, pourquoi ils ne sont pas encore éparpillés dans plus de villes ?

Le problème central reste de convaincre les promoteurs et les investisseurs de l’intérêt d’installer des toits verts. Il est ainsi nécessaire de les conscientiser sur ce qu’on appelle « le capital naturel ». Il s’agit, en termes brefs, de la valeur économique de la nature. Par exemple, ces toits verts représentent des solutions naturelles pour se protéger contre les inondations, ce qui est déjà de l’argent économisé. De plus, ces toits verts permettent également de lutter contre le changement climatique et d’améliorer la qualité de vie des gens et d’améliorer leur santé.

Mais les dirigeants municipaux et les autorités jouent également un rôle clé pour faire avancer le mouvement. Au fur et à mesure que ces toits végétaux se développent, il sera nécessaire d’élaborer des normes officielles pour régir la conception, la construction et la maintenance de ces toits. Il est donc nécessaire que les acteurs privés et les autorités publiques adhèrent à ce projet. Il sera notamment important de recruter des personnes responsables de l’entretien des bâtiments qui auront été formées à l’aménagement paysager. Parmi les critères à tenir en compte se trouvent l’installation de chemins de drainage, le respect des exigences en matière de santé et de sécurité, des restrictions en matière de planification et la gestion des perturbations des activités régulières dans le bâtiment pendant l’installation.

Mais les toits verts ne sont qu’un exemple parmi d’autres types de toits écologiques pouvant être installés sur les bâtiments. Citons, par exemple, les « toits bleus » qui ont pour objet d’augmenter la capacité de rétention d’eau des bâtiments ou encore les « toits bruns », qui maximisent la biodiversité et servent d’habitats pour les animaux vivant en ville.

Par Arielle Lovasoa, le

Source: https://www.fastcompany.com/90413645/green-roofs-can-make-cities-healthier-and-happier-why-arent-they-everywhere

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