vetements-propresDes vêtements propres via Shutterstock

Grâce à un procédé novateur qui utilise des nanoparticules de métal, des scientifiques ont réussi à améliorer des textiles, ce qui leur permet de s’auto-nettoyer à l’exposition de la lumière. Une innovation qui pourrait, à terme, révolutionner de nombreux domaines.

Des chercheurs australiens de l’Institut royal de technologie de Melbourne (RMIT), en Australie, ont conçu un matériau qui recouvre le tissu et le nettoie en quelques minutes. Pour ce faire, le docteur Rajesh Ramanathan – à la tête du projet – et son équipe, ont déposé des nanoparticules de cuivre et d’argent directement sur des fibres de tissu de coton.

es fibres de coton recouvertes de nanostructures invisibles à l’oeil nu. Image agrandie 200 fois
Des fibres de coton recouvertes de nanostructures invisibles à l’oeil nu. Image agrandie 200 fois

Le tissu de coton est une structure tridimensionnelle idéale car une fois recouverte de nanoparticules de métal, la trame des fibres entrecroisées les expose très efficacement à la lumière et les met dans des conditions idéales à une réaction. Le cuivre et l’argent, eux, sont des matériaux économiques, et réagissent à la présence de lumière visible.

Surtout, ils agissent comme des catalyseurs, à l’instar d’autres métaux, c’est-à-dire qu’il accélèrent certaines réactions chimiques. En résumé, les scientifiques ont donc plongé le tissu de coton dans diverses solutions contenant des particules de cuivre et d’argent au cours d’un processus d’un trentaine de minutes qui assure au matériau des propriétés permanentes.

La couleur rouge des fibres de coton indique la présence de nanoparticules de coton. Image agrandie 200 fois
La couleur rouge des fibres de coton indique la présence de nanoparticules de coton. Image agrandie 200 fois

Dès lors, une fois le tissu exposé à la lumière naturelle ou artificielle, les nanoparticules de métal se recouvrent d’« électrons chauds » qui dégradent la matière organique. Résultat : les chercheurs ont constaté le nettoyage de certains textiles nano-améliorés après seulement 6 minutes d’exposition à la lumière.

Pour l’équipe du docteur Ramanathan, le défi a été d’exporter le concept hors du laboratoire pour produire les nanostructures à l’échelle industrielle et de les lier aux textiles. L’étape suivante sera pour eux « de tester [les] textiles nano-renforcés avec des composés organiques qui pourraient être plus pertinents pour les consommateurs » de l’aveu même du chef du projet. Les chercheurs pourront ainsi voir comment réagissent les tissus améliorés à des taches courantes et persistantes, comme la sauce tomate ou le vin.

Gros plan des nanostructures cultivées sur les fibres de coton. Image agrandie 150 000 fois
Gros plan des nanostructures cultivées sur les fibres de coton. Image agrandie 150 000 fois

Ce procédé pourrait révolutionner plusieurs domaines industriels, comme l’agrochimie, mais il présente surtout un réel intérêt écologique, puisqu’il permet aux textiles de s’auto-nettoyer, et donc de faire des économies d’énergie et d’eau, et de ne pas utiliser de lessive. Si les inventions novatrices vous intéressent, découvrez également ce matériau qui conserve les fruits et légumes pour lutter contre le gaspillage alimentaire.

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