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Des milliers d’hectares autour de Tchernobyl peuvent à nouveau être cultivés en toute sécurité

L’Ukraine pourrait en récupérer jusqu’à 20 000

Tchernobyl
— SvedOliver / Shutterstock.com

De vastes étendues de terres agricoles situées à proximité immédiate de la zone d’exclusion de Tchernobyl sont aujourd’hui à nouveau propres à la culture, selon une récente étude.

La zone de « réinstallation obligatoire »

Le 26 avril 1986, le réacteur 4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl explosait, et l’incendie en résultant allait libérer d’importantes quantités d’éléments radioactifs dans l’air, contaminant durablement les sols de la région et affectant également la faune.

Suite à la catastrophe, les autorités soviétiques ont établi une zone d’exclusion de 4 200 kilomètres carrés autour du site de l’explosion, complétée à l’ouest par une seconde plus petite, dite de « réinstallation obligatoire », moins irradiée mais dont la culture des sols reste encore aujourd’hui largement restreinte.

Dans le cadre de travaux publiés dans le Journal of Environmental Radioactivity, des chercheurs britanniques ont mesuré les niveaux de rayonnements gamma dans la zone et également prélevé et étudié des échantillons de terres agricoles potentielles.

Tchernobyl

Travaux de terrain

De façon assez inattendue, les chercheurs ont constaté que les populations locales étaient exposées à des quantités de rayonnement bien inférieures au seuil de sécurité fixé par l’Ukraine et la plupart des pays du globe. Les niveaux de césium 137, connu pour être facilement absorbé par les racines des végétaux et dont la demi-vie est d’une trentaine d’années, s’avéraient de leur côté suffisamment faibles pour permettre la culture en toute sécurité de plantes courantes.

Menées dans la région de Jytomyr, des cultures tests suggèrent que l’Ukraine pourrait récupérer jusqu’à 20 000 hectares de terres agricoles exploitables.

Si les céréales, les tournesols ou les pommes de terre pourraient bientôt faire leur retour, les auteurs de la nouvelle étude estiment que les légumineuses (haricots, pois, lentilles…) devraient être interdites, car elles fixent de plus grandes quantités de radionucléides.

En 2019, un groupe de scientifiques et de distillateurs avait créé un spiritueux artisanal garanti sans radiations, à partir d’ingrédients cultivés dans la zone d’exclusion de Tchernobyl.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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