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Terre : le prochain supercontinent pourrait entraîner la disparition de la plupart des mammifères

Un scénario apocalyptique

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— Piyaset / Shutterstock.com

De nouveaux modèles suggèrent une extinction massive des mammifères dans environ 250 millions d’années, lorsque les continents entreront en collision pour former une gigantesque masse terrestre.

La Pangée prochaine

La disposition des continents n’est pas immuable : celle que nous connaissons constitue un instantané d’un processus extrêmement lent, s’étalant sur des centaines de millions d’années. Il y a environ 335 millions d’années, notre planète était dominée par une gigantesque masse continentale connue sous le nom de Pangée, ayant commencé à se disloquer au début du Jurassique. Si ses fragments, que nous appelons continents, s’éloignent depuis les uns des autres, la structure sphérique de la Terre implique qu’ils finiront irrémédiablement par se rapprocher à nouveau.

Dans le cadre de travaux publiés dans la revue Nature Geoscience, des chercheurs ont réalisé des simulations avancées afin d’obtenir un aperçu des conditions climatiques qui pourraient régner sur cette « Pangée prochaine », avec de sombres implications pour une bonne partie de la vie terrestre. Selon ces modèles, seuls 8 à 16 % du supercontinent, localisés le long de ses côtes, seraient habitables pour les mammifères. Ses zones intérieures s’avéreraient essentiellement désertiques, avec des températures pouvant atteindre 70 °C.

Selon les chercheurs, ce n’est pas seulement l’éloignement de l’océan qui rendrait la plus grande partie de cette future Pangée invivable. Sa position la plus probable serait autour de l’équateur, les niveaux de CO2 doubleraient en raison d’une activité volcanique accrue, tandis que notre astre serait à ce moment-là 2,5 % plus chaud et plus brillant.

Comparaison de la géographie actuelle de la Terre à celle prévue dans 250 millions d’années — © University of Bristol

« Il en résulterait un environnement essentiellement hostile, dépourvu de sources de nourriture et d’eau pour les mammifères. Les humains, ainsi que de nombreuses autres espèces, mourraient en raison de leur incapacité à évacuer la chaleur par la transpiration et à refroidir leur organisme », estime Alexander Farnsworth, chercheur à l’université de Bristol et auteur principal de l’étude.

Des conditions possiblement plus clémentes

Bien entendu, il s’agit de projections. Le supercontinent pourrait potentiellement se retrouver au niveau des tropiques, voire du pôle Nord, offrant des conditions beaucoup plus clémentes. Si un laps de temps d’un quart de milliard d’années implique que la vie aurait largement le temps d’évoluer et de s’adapter à la chaleur, la marge physiologiquement limitée des mammifères pourrait signifier la fin de leur domination (s’ils n’ont pas disparu avant), tandis que d’autres formes de vie, comme les plantes, pourraient également connaître des difficultés.

Il est peu probable que nous soyons encore là pour nous plaindre de la chaleur : nous aurons évolué, quitté la Terre pour des contrées plus hospitalières ou, plus probablement, nous serons anéantis.

À la lumière des événements similaires s’étant produits au cours des 4,5 milliards d’années d’existence de notre planète, les formes de vie survivant à ces bouleversements pourraient régner jusqu’à ce que le Soleil l’engloutisse.

Température moyenne mensuelle la plus chaude dans 250 millions d’années — © University of Bristol

Par Yann Contegat, le

Source: New Atlas

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