Des fouilles près d’une chapelle catholique mexicaine nichée au sommet d’une colline ont permis l’identification des vestiges d’une structure préhispanique perdue depuis longtemps.
Un teocalli au sommet de la colline San Miguel
Dans la ville d’Atlixco, au coeur du Mexique, la rumeur d’un temple perdu, antérieur à l’arrivée des conquistadors, circulait depuis longtemps. Selon les locaux, la structure avait été bâtie au sommet de la colline San Miguel, où se trouve actuellement une chapelle dédiée à l’archange Michel.
Les premiers preuves archéologiques de cet ancien teocalli ont été découvertes lors des travaux de rénovation de l’éclairage de la chapelle et de ses voies d’accès. Sur place, une équipe de l’Institut national d’anthropologie et d’histoire mexicain a exhumé plusieurs artefacts millénaires (outils en pierre, ornements et récipients en argile). En raison de leur style caractéristique, ceux-ci ont été attribués aux anciens Nahuas, ayant prospéré dans la région entre 500 et 1500 de notre ère.
Différents types de relevés à l’intérieur et autour de l’atrium de la chapelle ont révélé la présence de vestiges de murs et de sols en pierre antérieure à la structure actuelle, enfouis à environ 90 centimètres sous ses fondations.
Suggérant deux phases de construction distinctes, ces différents éléments permettent de confirmer l’existence de l’ancien temple, probablement détruit par les colons espagnols au début du XVIe siècle.
Une divinité titulaire encore mystérieuse
À l’heure actuelle, l’identité des divinités auxquelles la structure était dédiée reste obscure, mais Quetzalcóatl (créateur et sauveur de l’humanité), Tláloc (dieu de la pluie et de la végétation) et Macuilxóchitl (dieu de la danse, des jeux et de la musique) constitueraient des candidats crédibles.
« La mise au jour d’autres segments du teocalli pourraient permettre d’établir plus précisément la divinité titulaire », précise le communiqué détaillant la découverte. « Même avec cette aura de mystère, la confirmation archéologique de cette ancienne croyance populaire de plus de 400 ans contribuera à renforcer l’identité des Atlixquenses. »
Ces derniers mois, différentes trouvailles archéologiques ont été réalisées au Mexique, incluant un palais maya vieux de 1 500 ans, les vestiges d’un obscur peuple préhispanique et des crânes en forme de cœur.
