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— sun ok / Shutterstock.com

De nouvelles estimations indiquent que le seuil des 2 °C de réchauffement mondial par rapport à l’ère préindustrielle a été franchi le 17 novembre dernier. Ce qui constitue une première depuis le début des relevés météorologiques.

Un triste record

L’accord de Paris s’est fixé pour objectif de limiter l’augmentation de la température moyenne mondiale à long terme bien en dessous de 2 °C par rapport à la seconde moitié du XIXe siècle et de poursuivre les efforts pour la maintenir sous le seuil déjà critique de 1,5 °C. Toutefois, certains climatologues estiment que le réchauffement dû à l’activité humaine a commencé dès le milieu des années 1700, avec une augmentation atteignant déjà 0,3 °C à l’aube du XXe siècle.

Selon les dernières estimations du Copernicus Climate Change Service, la journée du vendredi 17 novembre a présenté un écart de +2,06 °C par rapport à la moyenne 1850-1900, et de +1,17 °C comparé à celle de 1991-2020, illustrant l’intensification récente du réchauffement climatique.

Si un tel seuil n’a été franchi que pendant un seul jour, ce triste record s’inscrit dans une tendance inquiétante : 2023 a été l’année la plus chaude de l’histoire, avec de nombreux records de température battus dans le monde entier et encore plus d’évènements météorologiques extrêmes.

L’année prochaine pourrait être encore plus chaude, en partie en raison d’El Niño, un phénomène climatique intervenant tous les deux à sept ans et impliquant une augmentation anormale de la température de l’eau du Pacifique central et oriental. Ces changements affectent les courants marins, les vents, les précipitations et la pression atmosphérique dans cette région, mais aussi dans d’autres parties du monde.

Mission impossible ?

D’après le GIEC (groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), pour que la température moyenne mondiale à long terme ne dépasse pas 1,5 °C de réchauffement avant le début des années 2030, les émissions futures de CO2 devront être inférieures à 220 gigatonnes.

Un objectif d’ores et déjà considéré par de nombreux scientifiques comme impossible à atteindre, dans la mesure où nous en émettons des quantités croissantes, correspondant actuellement à 40 gigatonnes par an.

Au rythme actuel, le seuil des 2 °C de réchauffement à long terme pourrait être atteint dès les années 2040.

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