Une vaste méta-analyse menée par l’OMS n’a noté aucun lien clair entre l’utilisation des téléphones portables, ayant explosé au cours des dernières décennies, et les cancers du cerveau.
Une idée bien ancrée
Comprises entre 300 Hz et 300 GHz, les radiofréquences sont utilisées aussi bien par les smartphones/téléphones mobiles que la télévision, les dispositifs Wi-Fi, les fours à micro-ondes ou les appareils médicaux.
Suite à la mort de sa femme d’une tumeur cérébrale en 1993, l’Américain David Reynard avait poursuivi en justice la société NEC, arguant qu’une exposition durable aux niveaux élevés de micro-ondes émis par l’antenne de son mobile en était responsable. Si l’affaire avait été classée sans suite en 1995, faute de preuves scientifiques suffisantes, sa médiatisation avait suffi à ancrer cette idée dans l’esprit du grand public.
Quelques années après le classement des émissions radio des téléphones portables comme cancérogènes possibles pour l’Homme par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), une étude controversée menée en 2016 sur des rongeurs avait conclu qu’elles étaient à l’origine de cancers du cerveau et des glandes surrénales.
Afin de mettre un terme au débat, l’OMS a mandaté l’Agence australienne de radioprotection et de sûreté nucléaire (ARPANSA) afin qu’elle passe au crible les milliers d’études ayant exploré le lien entre les ondes émises par les mobiles et cette maladie au cours des trois dernières décennies.
Pas de risque accru de cancer
Publiée dans la revue Environmental International, leur méta-analyse conclut que l’augmentation significative de l’utilisation des portables au cours des vingt dernières années (on estime que 75 % de la population mondiale actuelle en possède) n’a pas été corrélée à une hausse de la prévalence des cancers tête/cou et du cerveau. Ce, quelles que soient la fréquence et la durée d’utilisation.
L’exposition régulière aux émissions des tours de téléphonie 3G, 4G et 5G tant décriées ou à des niveaux élevés d’ondes radio dans un cadre professionnel n’a pas non plus été liée à une hausse du risque de cancer.
« Lorsque le CIRC avait classé les ondes mobiles comme cancérogènes possibles, il s’était appuyé sur un ensemble limité de preuves provenant d’études observationnelles », souligne Ken Karipidis, de l’ARPANSA. « Notre analyse se base sur un ensemble de données beaucoup plus important, qui indique que l’exposition aux ondes radio des technologies sans fil ne constitue pas un danger pour la santé humaine. »
Par Yann Contegat, le
Source: New Atlas
Étiquettes: cancer, téléphone, smartphone
Catégories: Actualités, Santé
Déjà, science et réponse définitive sont antinomiques, et ensuite vu ce qu’il s’est passé au niveau des études scientifiques ces dernières années, la méfiance est plus que de mise…