L’Endométriose est une maladie encore méconnue qui touche pourtant une femme sur dix. Elle est souvent diagnostiquée très tard : parfois de 6 à 10 ans après l’apparition des premiers symptômes. La startup américaine NextGen Jane souhaite remédier à cette situation. Elle développe un tampon intelligent capable de détecter les marqueurs précoces de l’Endométriose. Un essai clinique sur 800 femmes va prochainement débuter, grâce à une levée de fonds de 9 millions de dollars !

L’ENDOMÉTRIOSE, UN ENJEU MAJEURE POUR LES STARTUP

L’Endométriose est une maladie gynécologique chronique. On estime qu’une femme sur dix en âge de procréer en souffre. Encore très méconnue, elle est souvent diagnostiquée par hasard, avec un retard moyen de cinq ans. Les retards de diagnostic atteignent parfois 6 à 10 ans. De plus, son dépistage est assez déplaisant.

Il consiste en l’insertion d’une petite caméra dans la cavité pelvienne, à la recherche de cellules endométriales. En effet, cette maladie est causée par une prolifération de cellules de l’endomètre à l’extérieur de l’utérus. Le marché mondial des services de fécondité explose, alors que de plus en plus de femmes réclament des informations sur leur santé reproductive.

Ainsi, selon le cabinet-conseil Allied Market Research, il atteindra 31 milliards de dollars d’ici 2023. Soit presque le double par rapport à 2016 ! Les entreprises dites femtech, qui développent des produits qui visent la santé des femmes, sont donc de plus en plus nombreuses. Et la société américaine NextGen Jane se démarque dans ce contexte.

Le tampon intelligent NextGen Jane pour dépister l'Endométriose
Le « tampon intelligent » NextGen Jane pour dépister l’Endométriose

UN TAMPON INTELLIGENT POUR DÉTECTER L’ENDOMÉTRIOSE

Basée à Oakland, en Californie, cette startup développe un kit de tampon intelligent, capable de détecter l’Endométriose. Le pack proposé par NextGen Jane contient un tampon fait sur mesure, à porter environ deux heures. Mais aussi un tube d’analyse à envoyer au laboratoire, pour une analyse plus poussée.

Ces tampons intelligents permettraient dans un premier temps de trouver des marqueurs précoces de l’Endométriose. Mais la startup ne compte pas s’arrêter là. Elle espère également pouvoir dépister le cancer du col de l’utérus et d’autres troubles gynécologiques féminins. Cette technologie n’a pas encore été approuvée par la Food and Drug Administration (FDA).

En effet, NextGen Jane avait besoin de capitaux pour mener un essai clinique et présenter des données. Cependant, la société vient d’annoncer qu’elle a obtenu un financement de 9 millions de dollars ! Ridhi Tariyal, PDG et cofondatrice de la startup, a déclaré qu’un essai clinique est donc prévu. Il sera réalisé sur environ 800 femmes, afin de déterminer l’efficacité diagnostique du sang menstruel.

Dès à présent, il est possible de s’inscrire pour devenir bêta testeuse. Selon Ridhi Tariyal, « il faudrait environ deux ans à l’entreprise pour recueillir une quantité significative de données ». Cette innovation s’accompagne néanmoins de craintes. En effet, certains professionnels craignent que cette technologie sème la confusion chez les femmes.

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