Aller au contenu principal

Le Système solaire a été englouti par une gigantesque structure il y a 15 millions d’années

La vague de Radcliffe s’étend sur près de 9 000 années-lumière

Terre
— Dima Zel / Shutterstock.com

Des calculs méticuleux ont montré qu’à l’époque du Miocène, le Système solaire avait traversé la vague de Radcliffe, une structure gazeuse serpentiforme s’étendant sur des milliers d’années-lumière.

La vague de Radcliffe

Au fil des années, les astronomes ont détecté dans notre galaxie plusieurs structures présentant une forte concentration de pépinières stellaires interconnectées et ondulant comme des vagues. L’une des mieux étudiées est la vague de Radcliffe. Découverte en 2020, celle-ci s’étend sur près de 9 000 années-lumière et est actuellement située à 400 années-lumière de la Terre.

Dans le cadre de travaux publiés dans la revue Astronomy & Astrophysics, Efrem Maconi, de l’université de Vienne, et ses collègues ont découvert que le Système solaire l’avait franchie au cours du Miocène (il y a entre 23 et 5,3 millions d’années).

L’équipe s’est appuyée sur les données du télescope spatial Gaia, suivant le mouvement de milliards d’astres au sein de la Voie lactée, pour identifier les groupes d’étoiles récemment formés au sein de la vague de Radcliffe, et les nuages de poussière et de gaz leur ayant donné naissance. Ce travail d’investigation minutieux a permis de situer la traversée il y a entre 15 et 12 millions d’années.

Cette région plus dense du milieu interstellaire, comparée à un brouillard cosmique, aurait essentiellement atténué la lumière émise par les étoiles environnantes, se traduisant par des nuits terrestres beaucoup plus sombres.

Modélisation de la vague de Radcliffe — © Alyssa A. Goodman / Harvard University

Un événement coïncidant avec un refroidissement global du climat

Il s’avère que cet événement a coïncidé avec une période nettement plus froide et sèche, notamment caractérisée par l’apparition et l’expansion des prairies à graminées aux latitudes moyennes de l’hémisphère Nord. Si les scientifiques n’excluent pas la possibilité que les deux soient liés, ils rappellent qu’en matière de changements climatiques, les perturbations géologiques (déplacement de continents, modification des courants océaniques…) supplantent généralement toute influence cosmique.

La traversée de la vague de Radcliffe pourrait également avoir laissé des traces à l’intérieur de la croûte terrestre, sous la forme d’isotopes radioactifs.

Il y a quelques mois, un mystérieux « tunnel interstellaire » avait été découvert près du Système solaire.

Par Yann Contegat, le

Source: New Scientist

Étiquettes: , ,

Catégories: ,

Partager cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *