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Ces structures géantes dans le manteau terrestre sont plus anciennes et étranges qu’on ne le pensait

Elles s'étendent sous l’océan Pacifique et l’Afrique

Terre Noyau
— Rost9 / Shutterstock.com

De nouvelles mesures suggèrent que les masses colossales nichées dans le manteau de la Terre sont beaucoup plus stables et anciennes qu’on ne l’estimait jusqu’à présent.

Superpanaches

Au cours des années 1980, l’analyse de données sismiques avait révélé l’existence intrigante de deux masses de taille continentale sous l’océan Pacifique et l’Afrique. Connues sous le nom de « superpanaches », celles-ci s’étendent sur des centaines de kilomètres dans les couches profondes du manteau terrestre, qui sépare la croûte du noyau.

Leur origine étant largement discutée, Arwen Deuss, de l’université d’Utrecht, et ses collègues se sont penchés sur la façon dont ces vastes « îles » absorbaient l’énergie des ondes sismiques, révélatrice de leur composition.

« Nous nous attendions à ce que ces structures, plus chaudes que les zones environnantes, les amortissent considérablement, or, c’est précisément l’inverse qui s’est produit », expliquent les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans la revue Nature.

Selon l’équipe, cette caractéristique indique que les deux masses sont constituées de minéraux à grands cristaux, et suffisamment visqueuses pour rester stables alors que le manteau se déplace autour d’elles.

Animation montrant les superpanaches détectés par tomographie sismique — © Sanne.cottaar / Wikimedia Creative Commons

Des objets anciens

Une telle composition implique également que ces objets soient remarquablement anciens. S’il avait été précédemment proposé qu’ils remontent à 500 millions d’années seulement, selon l’équipe de Deuss, leur âge pourrait dépasser 4 milliards d’années.

« Il pourrait s’agir de réservoirs de matériaux primordiaux, inchangés depuis la formation de la Terre, qui atteignent parfois la surface par l’intermédiaire de l’activité volcanique », estime la chercheuse.

Fin 2023, des analyses avaient suggéré qu’ils étaient potentiellement constitués des fragments d’une protoplanète ayant percuté notre planète à cette époque lointaine.

Par Yann Contegat, le

Source: New Scientist

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