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De vastes structures cachées découvertes sous la surface de Mars

« Nous avons identifié une vingtaine d'éléments de taille variable dans la zone entourant la calotte polaire »

Mars Structures
— Artsiom P / Shutterstock.com

L’analyse des données d’orbiteurs martiens et de la sonde INSIGHT a révélé la présence de structures souterraines martiennes cachées, ainsi que d’un probable panache magmatique.

Une vingtaine de structures denses

Présentée à l’occasion de la dernière réunion de l’Europlanetary Science Society, cette découverte intervient un peu moins d’un an après la détection de structures géométriques sous la surface de Mars par le rover martien chinois Zhurong, semblant étroitement liées à des dépôts de glace d’eau.

« Grâce aux données gravimétriques, nous avons un aperçu unique de l’histoire ancienne de l’hémisphère nord martien », explique Bart Root, chercheur à l’université de Delft et auteur principal de la nouvelle étude. « Nous avons identifié une vingtaine d’éléments de taille variable dans la zone entourant la calotte polaire, dont l’un rappelle la silhouette d’un chien. »

Selon les chercheurs, ces structures, recouvertes d’une couche épaisse et lisse de sédiments qui aurait autrefois constitué le lit d’un océan, se révèlent 300 à 400 kilogrammes par mètre cube plus denses que leur environnement. De telles caractéristiques suggèrent qu’elles seraient le résultat d’une activité volcanique ancienne, ou d’impacts de météorites.

Carte révélant l’emplacement des structures souterraines récemment identifiées — © Root et al.

Panache magmatique géant

Outre ces structures, les données gravimétriques et sismiques suggèrent également un manteau martien plus géologiquement actif que prévu dans la région d’Olympus Mons, plus haut relief connu du Système solaire.

Root et ses collègues ont expliqué avoir détecté une anomalie gravitationnelle sous le dôme de Tharsis, indiquant la présence d’une masse très peu dense à une profondeur d’environ 1 100 mètres. Il pourrait s’agir d’un panache bouillonnant de magma d’environ 1 700 kilomètres de diamètre, remontant lentement vers la surface.

« Cette détection bouleverse notre compréhension de la nature du socle qui supporte Olympus Mons et ses voisins », estime le chercheur. « Elle montre que le sous-sol martien est probablement plus actif que prévu, ce qui pourrait éventuellement conduire à la formation de nouvelles caractéristiques volcaniques en surface. »

Par Yann Contegat, le

Source: Futurism

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