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Les violences subies dans l’enfance laissent des stigmates sur les spermatozoïdes

Ces stigmates peuvent même se transmettre de génération en génération

spermatozoide
― Yurchanka Siarhei / Shutterstock.com

Nos choix et nos expériences ont une influence biologique sur de nombreux aspects de notre santé, et même sur ceux de notre progéniture. Une récente étude a notamment montré que le stress et les traumatismes subis dans l’enfance laissent des traces dans les cellules des spermatozoïdes.

Des stigmates qui se transmettent de génération en génération

Au cours des dernières décennies, les experts ont constaté un déclin mondial du nombre de spermatozoïdes chez les hommes. Divers facteurs ont été évoqués pour expliquer ce phénomène, et cela donne une bonne perspective de la manière dont le style de vie et d’autres facteurs environnementaux peuvent affecter la santé reproductive chez les hommes. En effet, qu’il s’agisse de l’alimentation, du tabagisme, de la consommation d’alcool, de l’hygiène du sommeil, du stress ou de l’exposition à la pollution, tous ces facteurs peuvent avoir un impact significatif sur la qualité du sperme.

Même des traumatismes passés peuvent laisser des traces sur les spermatozoïdes. C’est du moins la conclusion d’une récente étude réalisée par les chercheurs de l’université de Turku en Finlande. En effet, d’après les résultats de l’étude publiée dans la revue Molecular Psychiatry, des niveaux de stress élevés au cours de l’enfance peuvent avoir un impact sur le profil épigénétique des spermatozoïdes. Ces résultats impliquent également des impacts sur les générations futures par le biais de l’hérédité épigénétique.

L’hérédité épigénétique désigne la transmission d’informations sur des conditions acquises à la génération suivante sans que celles-ci soient codées dans la séquence d’ADN. Les changements causés par l’environnement peuvent donc être transmis de génération en génération par l’intermédiaire des gamètes. Cette possible implication est d’autant plus pertinente dans la mesure où les chercheurs ont constaté que les associations épigénétiques observées sont liées au développement du cerveau.

spermatozoides
— Rost9 / Shutterstock.com

L’hérédité épigénétique peut résister à l’épreuve du temps

Pour aboutir à leurs conclusions, les chercheurs ont analysé les spermatozoïdes de 55 hommes ayant des enfants. Les participants étaient âgés de 30 à 40 ans. Les chercheurs ont étudié deux types de marqueurs épigénétiques dans les spermatozoïdes : la méthylation de l’ADN (une réaction chimique qui permet au corps de lire ce signal comme un signal de lecture d’un gène) et les petits ARN non codants (le principal régulateur du génome). En ce qui concerne les mesures des niveaux de stress dans l’enfance, cela a été réalisé par le biais de questionnaires interrogeant les participants sur leurs souvenirs de négligence ou d’abus émotionnel ou physique.

Les résultats ont montré que le sperme des hommes ayant obtenu des scores élevés dans l’évaluation des traumatismes dans l’enfance avait un profil épigénétique différent de celui des hommes ayant obtenu des scores plus faibles. Les chercheurs ont constaté le même schéma même après avoir pris en compte d’autres facteurs qui peuvent également provoquer des changements épigénétiques affectant l’expression des gènes. D’après les chercheurs, ces résultats suggèrent que les changements épigénétiques peuvent persister au fil du temps, malgré les décennies écoulées depuis les événements qui les auraient initialement déclenchés.

Par ailleurs, des spermatozoïdes ont été surpris en train de violer la troisième loi de Newton.

Par Gabrielle Andriamanjatoson, le

Source: Live Science

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