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Cette souris a été créée à l’aide d’un gène plus ancien que la vie animale elle-même

De tels travaux ouvrent la voie à de nouvelles percées dans le domaine de la médecine régénérative

souris
— Egoreichenkov Evgenii / Shutterstock.com

Une découverte plutôt inattendue. En utilisant un gène provenant d’une forme de vie unicellulaire, des chercheurs sont parvenus à créer des cellules souches pluripotentes de souris.

Des gènes inattendus

Il y a des centaines de millions d’années, les organismes unicellulaires dominaient la Terre. En examinant des choanoflagellés, considérés comme les plus proches parents vivants des animaux, les chercheurs ont été stupéfaits de découvrir des versions « primitives » des gènes Sox et POU, impliqués dans la formation des cellules souches chez les mammifères et que l’on pensait jusqu’alors exclusifs aux animaux.

Intriguée par cette découverte, l’équipe a utilisé les premiers pour reprogrammer des cellules de souris. Se substituant aux gènes Sox2 existants, ceux-ci ont permis d’obtenir des cellules souches pluripotentes induites (iPSC), ayant le potentiel de se différencier en n’importe quel type de cellule.

L’injection de ces dernières dans un embryon de souris en développement a produit une chimère : un organisme possédant au moins deux génotypes distincts. Dans ce cas, le rongeur (à gauche sur l’image ci-dessous) présentait des taches de fourrure noire et des yeux sombres, confirmant que les gènes anciens avaient bel et bien influencé son développement.

Les outils nécessaires à la pluripotence

Dans l’ensemble, ces travaux suggèrent que les premières formes de vie possédaient déjà les outils nécessaires à la pluripotence, bien avant que les organismes multicellulaires n’apparaissent.

« Les choanoflagellés n’ont pas de cellules souches, mais ils possèdent ces gènes qui contrôlent probablement des processus de base que les formes de vie multicellulaires ont réorientés plus tard pour développer des corps de plus en plus complexes », explique Alex de Mendoza, auteur principal de la nouvelle étude, publiée dans la revue Nature Communications.

D’après le scientifique, l’étude de ces racines anciennes offre une vision plus claire de la façon dont les mécanismes impliqués dans la pluripotence peuvent être modifiés ou optimisés, ouvrant la voie à de nouvelles percées dans le domaine de la médecine régénérative.

L’an passé, des chercheurs avaient inséré un gène néandertalien et dénisovien dans des souris, avec des résultats étonnants.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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