Entre 1583 et 1736, un peu moins de 4 000 personnes accusées de sorcellerie ont été exécutées en Écosse. Ces dernières obtiendront bientôt des excuses du gouvernement. Le Parlement écossais aurait notamment accepté d’adopter une loi visant à les gracier.
Les sorcières étaient torturées et brulées vives
Entre le 16e siècle et le 18e siècle, la sorcellerie était considérée comme un crime capital en Écosse. En effet, une loi autorisant la chasse aux sorcières avait été adoptée en 1563 et abolie en 1736. Pendant cette période, 3 837 victimes ont subi des traitements barbares. Claire Mitchell, avocate et membre du collectif Witches of Scotland, indique que le pays a exécuté cinq fois plus de sorciers et sorcières que les autres pays européens.
Rappelons que la traque aux sorcières en Écosse avait été initiée par le roi Jacques VI, qui est devenu Jacques Ier d’Angleterre et d’Irlande. Ce dernier était persuadé que les sorcières voulaient s’en prendre à son épouse et invoquaient des tempêtes pour que ses navires coulent. Sous la torture, les femmes accusées de sorcellerie n’avaient d’autre choix que de confesser leur crime. Dans la plupart des cas, elles finissaient par être brûlées vives.
Les militants attendent des excuses venant du gouvernement
Les militants du groupe Witches of Scotland se battent pour que cette loi soit adoptée depuis deux ans. L’idée a émergé après que les victimes du procès des sorcières de Salem, pourchassées et exécutées entre 1692 et 1693, ont été innocentées par la Chambre des représentants du Massachusetts en 2001.
En plus de l’adoption de cette loi, les militants revendiquent également des excuses officielles du gouvernement ainsi qu’un monument national pour les victimes. D’après les dernières nouvelles, le Parlement aurait déjà accepté d’adopter cette loi, qui est soutenue par la Première ministre indépendantiste Nicola Sturgeon.
Claire Mitchell espère que l’Écosse puisse servir d’exemple à d’autres pays, où la chasse aux sorcières est toujours d’actualité. En effet, le crime pour sorcellerie existe toujours en Tanzanie, en Inde, au Nigeria ou encore en Papouasie-Nouvelle-Guinée.