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Les personnes qui dorment mal sont plus susceptibles de devenir diabétiques selon cette étude

C'est pourquoi il est important d'adopter des habitudes rituelles bien spécifiques

Une récente étude des National Institutes of Health a une nouvelle fois souligné les liens étroits entre qualité du sommeil et risque de diabète. Les chercheurs ont par ailleurs découvert que les personnes souffrant d’apnée du sommeil et d’autres problèmes connexes étaient plus susceptibles de présenter une glycémie élevée.

Des liens étroits entre sommeil de mauvaise qualité et glycémie élevée

Présentés dans le Journal of the American Heart Association, ces nouveaux travaux suggèrent que le maintien de bonnes habitudes de sommeil contribuerait à limiter les risques de diabète de type 2, en régulant le taux de sucre dans le sang. L’équipe de recherche a également souligné que le dépistage de l’apnée du sommeil se révélait crucial afin de prévenir des niveaux de glucose sanguin non contrôlés parmi les groupes les plus à risque.

Si des études antérieures avaient établi un lien entre sommeil de mauvaise qualité et glycémie élevée au sein des populations blanches et asiatiques, cette récente recherche est l’une des premières à utiliser des mesures objectives afin d’étudier cette association chez les hommes et les femmes afro-américains.

« Ces travaux soulignent la nécessité de mettre en place des campagnes de sensibilisation rappelant l’importance d’adopter des horaires de sommeil réguliers, en particulier chez les diabétiques », estime Yuichiro Yano, auteur principal de l’étude. « Ils réaffirment également la nécessité d’améliorer le dépistage et le diagnostic de l’apnée du sommeil, tant chez les Afro-Américains que dans d’autres groupes. »

Les chercheurs ont exploré la relation entre qualité du sommeil et niveau de sucre dans le sang chez près de 800 sujets, en s’appuyant sur les données de la Jackson Heart Study, plus vaste étude sur les maladies cardiovasculaires chez les Afro-Américains.

La majorité des participants étaient des femmes dont l’âge moyen était de 63 ans. Environ 57 % des personnes suivies avaient reçu un diagnostic d’apnée obstructive du sommeil mais ne recevaient pas de traitement, et 25 % étaient atteintes de diabète de type 2. Les sujets ont effectué des tests à domicile à l’aide d’un appareil de suivi ayant notamment permis de déterminer la durée, la qualité, la variabilité et la fragmentation du sommeil.

— TheVisualsYouNeed / Shutterstock.com

Des taux de glucose sanguin à jeun plus élevés de 14 % chez les sujets souffrant d’apnée du sommeil sévère

Les participants ont été divisés en quatre groupes (pas d’apnée du sommeil, apnée du sommeil légère, apnée du sommeil modérée et apnée du sommeil sévère) et plusieurs mesures du métabolisme du glucose, y compris la concentration de glucose dans le sang à jeun, les niveaux d’hémoglobine glyquée (HbA1c) et la résistance à l’insuline, ont été réalisées.

Il s’est avéré que les personnes souffrant d’apnée du sommeil sévère, également associée à des taux plus importants d’HbA1c, présentaient des taux de glucose sanguin à jeun plus élevés de 14 % par rapport à celles n’en étant pas atteintes, tandis que les participants ayant un sommeil fragmenté ou dont la durée variait étaient plus susceptibles de présenter des niveaux de glycémie plus élevés. Yano a également déterminé que le lien entre apnée du sommeil et taux de glucose élevés était plus marqué chez les hommes.

Si les liens entre sommeil de mauvaise qualité et niveaux de glucose sanguin élevés étaient plus marqués chez les sujets atteints de diabète, chez les personnes non diabétiques, les troubles du sommeil étaient quant à eux systématiquement associés à une résistance accrue à l’insuline, qui est un précurseur du diabète.

« Ces travaux mettent en évidence les liens étroits entre apnée du sommeil non traitée et glycémie mal régulée et s’ajoutent aux preuves croissantes montrant que les habitudes permettant de préserver la qualité de notre sommeil, comme un régime alimentaire sain et l’exercice physique, peuvent aider à réduire le risque de diabète et de maladies cardiovasculaires connexes », estime Michael Twery, directeur du Centre national de recherche sur les troubles du sommeil.

Selon les auteurs de l’étude, les interventions visant à traiter l’apnée du sommeil, notamment via l’utilisation d’appareils à pression positive continue (CPAP), peuvent contribuer à améliorer la gestion de la glycémie, en particulier chez les diabétiques.

Par Yann Contegat, le

Source: Earth

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