La zone d’exclusion de Tchernobyl en Union soviétique — Dr. Thomas Spaeter / Shutterstock.com

La zone d’exclusion de Tchernobyl, Union soviétique

Ces masques n’inspirent rien de bon. Et pour cause ! Abandonnés par la population des quartiers avoisinants de la centrale de Tchernobyl, ils donnent un sinistre aperçu de la force et de l’envergure avec lesquelles un accident radiologique peut soudainement frapper notre quotidien. L’une des plus grandes catastrophes nucléaires de l’Histoire, l’explosion de la centrale de Tchernobyl a non seulement causé la mort de nombreuses personnes, mais elle a également laissé des traces radioactives à long terme dans une vaste périphérie autour de la zone d’explosion. Car ce ne sont pas moins de 5 millions d’habitants du Bélarus, d’Ukraine et de la Russie de l’Ouest qui ont été exposés aux radioéléments et fortement contaminés par leurs irradiations. De nombreux cancers de la thyroïde se sont développés chez les enfants alors en bas âge qui résidaient dans les territoires les plus contaminés, et au sein des équipes d’intervention chargées d’éteindre l’incendie, nombreux également sont ceux qui sont décédés des séquelles de cette tragédie. Cette liste de conséquences désastreuses n’est pas exhaustive.

Mais que s’est-il passé ? L’explosion nucléaire du réacteur n°4 de la centrale de Tchernobyl a eu lieu le 26 avril 1986 à 1 h 23 du matin. Si cette explosion a instantanément projeté des masses d’éléments radioactifs dans l’atmosphère, les autorités ont cependant attendu jusqu’au lendemain pour ordonner la première vague d’évacuation, laissant la population inhaler et ingérer les radionucléides omniprésents. Dans la semaine qui a suivi, plus de 135 000 habitants ont finalement été évacués des localités environnantes et une zone d’exclusion d’un rayon de 30 km a été définie. Située à cheval entre l’Ukraine et le Bélarus, cette zone d’exclusion dont les niveaux de radiation sont dorénavant estimés faibles, est aujourd’hui accessible aux touristes impérativement accompagnés d’un guide professionnel. Le spectacle d’écoles désertées, de parcs d’attraction délabrés et d’hôpitaux désaffectés attire de plus en plus de visiteurs. Mais attention, ici il ne s’agit pas de légende, mais bien d’une réalité.

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