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Un site funéraire vieux de 1 000 ans dévoile un ensemble de 107 squelettes près de Kiev

Les ossements, enterrés avec des anneaux autour du cou et des seaux aux pieds, ont été découverts avec divers autres objets

Image d’illustration

En Ukraine, un cimetière millénaire a été découvert, révélant un aperçu de la culture et des rituels funéraires d’une époque révolue. Situé à environ 80 kilomètres au sud de Kiev, en Ukraine, ce site du XIe siècle a révélé des pratiques funéraires et des artefacts. Les archéologues Vsevolod Ivakin et Vyacheslav Baranov de l’Académie nationale des sciences d’Ukraine ont joué un rôle déterminant dans la mise au jour de ces trouvailles, exposées lors de la réunion annuelle de l’Archaeological Institute of America à Chicago.

L’énigme du cimetière ukrainien

Dans la région de Kiev, en Ukraine, un cimetière datant de 1 000 ans a été mis au jour. Les archéologues ont découvert plus de 107 squelettes accompagnés d’une variété d’objets. Les experts estiment que cette tombe collective appartenait à une culture païenne.

Parmi ces objets, on compte des armes comme des haches et des épées, typiques des inhumations masculines, et des bijoux élaborés, notamment des anneaux de cou, trouvés exclusivement sur les femmes. Ces anneaux pourraient avoir servi de marqueurs sociaux, distinguant un certain statut ou rôle au sein de la communauté. 

Étonnamment, certains défunts avaient des seaux en bois placés à leurs pieds, une pratique qui reste un mystère, mais qui pourrait être liée à des rituels ou des croyances spécifiques à cette région.

L’autel et les artefacts

Au-delà des sépultures, les archéologues ont découvert un autel en pierre, témoignant peut-être de pratiques religieuses variées, y compris chrétiennes et païennes. Des objets tels que des bracelets, des perles, et même des restes d’offrandes alimentaires comme des os de poulet et des coquilles d’œuf ont été trouvés. 

Ces découvertes suggèrent que le site pourrait avoir été un lieu important pour les communautés locales, servant à la fois de cimetière et de site pour des rituels communautaires.

Vsevolod Ivakin et Vyacheslav Baranov, les chercheurs principaux, ont souligné que les armes trouvées dans la nécropole d’Ostriv sont typiques de la Rus’ de Kiev et de l’Europe du Nord-Est de l’époque. Ils ont également noté que des seaux similaires ont été découverts dans des cimetières prussiens et poméraniens, suggérant une certaine uniformité dans les rites funéraires de l’époque.

Les liens historiques et culturels

Les artefacts présents dans ce cimetière présentent des similitudes avec ceux trouvés dans la région de la Baltique, ce qui laisse penser à des liens entre les personnes enterrées ici et les armées des dirigeants de Kiev de l’époque, comme Volodymyr le Grand et Yaroslav le Sage. Ces liens témoignent de l’extension des territoires de Volodymyr le Grand jusqu’à la Baltique.

Ce cimetière était en usage à une époque de transition religieuse en Ukraine, lorsque le christianisme commençait à remplacer les croyances païennes. Volodymyr le Grand, qui a renoncé à ses racines païennes pour se convertir au christianisme vers 987, est un exemple notable de cette période. Il a été baptisé avant son mariage avec Anna, sœur de l’empereur byzantin Basile II.

Les fouilles de ce site se sont déroulées entre 2017 et 2022, mais ont été interrompues par l’invasion russe de l’Ukraine, affectant grandement les activités archéologiques dans la région, comme l’ont expliqué les chercheurs.

Par Eric Rafidiarimanana, le

Source: Independent

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