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Une étude explique pourquoi 1 % des adultes ne veulent jamais avoir de relations sexuelles

Des facteurs sociaux, environnementaux et même génétiques entrent en jeu

relations sexuelles
— © Sasha Freemind / Unsplash

Parce qu’elle assure la reproduction, la sexualité joue un rôle très important dans la société humaine. Pourtant, il s’avère que certaines personnes n’ont jamais de relations sexuelles. Si l’on avance souvent des choix personnels et des problèmes d’origine médicale ou sociale, il existe en réalité un facteur qui joue un rôle clé dans ce phénomène : la génétique.

Pourquoi certaines personnes n’ont jamais de relations sexuelles ?

Le sexe est souvent considéré comme une étape clé de l’âge adulte, une pierre angulaire de l’intimité qui soutient la santé physique, le bien-être émotionnel et le lien social. Pourtant, il existe un nombre substantiel d’individus qui n’auront aucune interaction sexuelle tout au long de leur vie. Généralement, on attribue un tel phénomène à des choix personnels pour l’abstinence qui peuvent s’expliquer par divers facteurs comme la religion ou alors l’asexualité (une orientation sexuelle dans laquelle un individu ne ressent aucune attirance sexuelle). Cela peut aussi s’expliquer par divers problèmes de santé physique ou mentale.

Mais est-ce que les explications de l’absence de sexualité se limitent à cela ? Dans une nouvelle étude, des chercheurs de l’université d’Amsterdam se sont penchés sur le sujet. Et d’après les résultats de leurs recherches publiées dans la revue PNAS, environ 1 % des adultes (hommes et femmes) n’ont jamais eu de relations sexuelles tout au long de leur vie, et cela a été lié à une série de facteurs génétiques, environnementaux, physiques et mentaux. Pour aboutir à leurs conclusions, les chercheurs ont mené l’enquête auprès de 400 000 personnes au Royaume-Uni et en Australie.

La complexité de la compréhension de l’absence d’activité sexuelle

Les tendances qui ont pu être observées sont pour le moins surprenantes. Les analyses des données récoltées ont montré que les hommes qui n’avaient jamais eu de relations sexuelles avaient tendance à avoir une force de préhension plus faible et des muscles des bras plus petits. D’un autre côté, les hommes et les femmes sans expérience sexuelle étaient plus susceptibles d’être très instruits, introvertis et de présenter des capacités cognitives plus élevées. Les personnes qui renoncent aux rapports sexuels sont aussi moins dépendantes à l’alcool, à la nicotine et aux drogues illicites ; et ont souvent de bonnes situations financières.

Cependant, ils ont également tendance à avoir des niveaux plus élevés de solitude, de tristesse et de nervosité que leurs pairs sexuellement actifs. Ils sont aussi plus susceptibles d’être autistes, de souffrir de TDAH ou de troubles mentaux. La géographie et les inégalités ont également joué un rôle important. Les hommes asexués étaient plus susceptibles de vivre dans des régions où la population féminine était moins nombreuse, ce qui suggère un déséquilibre démographique. Plus généralement, les régions où les inégalités de revenus étaient plus marquées affichaient aussi des taux d’abstinence sexuelle plus élevés.

Le plus étonnant étant cependant que l’étude a mis en évidence des influences génétiques dans l’absence d’engagement dans une vie sexuellement active. En effet, les chercheurs ont identifié des variantes génétiques communes représentant 14 à 17 % de la variation de l’absence de sexualité entre individus. Ces facteurs génétiques se recoupaient partiellement entre les hommes et les femmes, suggérant une base biologique commune, ainsi que des influences sociales et environnementales. Cependant, les chercheurs n’ont trouvé aucun gène individuel ayant un effet majeur.

Dans l’ensemble, les scientifiques ont souligné que cette étude démontre à quel point l’absence d’activité sexuelle peut être complexe et incertaine. Ainsi, ils ont expliqué qu’il ne devrait y avoir aucun jugement de valeur sur les personnes qui n’ont pas de relations sexuelles, quelles qu’en soient les raisons. Pour rappel, les femmes atteignent plus souvent l’orgasme lors d’un rapport sexuel avec une autre femme.

Par Gabrielle Andriamanjatoson, le

Source: ZME Science

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