Viking
Image d’illustration — Anetlanda / Shutterstock.com

Dans le cadre de fouilles réalisées sur un terrain d’Oslo, des archéologues ont mis au jour une tombe viking vieille d’environ 1 100 ans. Une époque où les Vikings s’aventuraient aux confins de l’Europe et de l’Atlantique Nord.

Des artefacts éclairant le statut social du défunt

Cette trouvaille archéologique a été réalisée au sommet d’une colline de la capitale norvégienne, dans le cadre d’une prospection menée en amont d’un projet immobilier. À l’intérieur de la sépulture, les chercheurs ont découvert les restes d’un individu adulte ayant été incinéré, ainsi que divers objets funéraires comprenant deux couteaux, un bouclier et une broche comportant une épingle anormalement longue. Probablement utilisée pour attacher une cape, cette dernière suggère que le défunt était un homme.

Si les raisons de la présence des couteaux demeurent à ce stade obscures, leurs tailles distinctes suggèrent qu’ils étaient utilisés à des fins différentes. « La lame du plus petit semblait avoir été aiguisée à plusieurs reprises, indiquant que cet objet avait été utilisé par cet individu pendant une période prolongée », explique Ann Zanette Tsigaridas Glørstad, conservatrice au Musée d’histoire culturelle de l’université d’Oslo.

Ces différents éléments suggèrent que l’individu était une personne aisée, voire fortunée. « Un tel ensemble d’objets était généralement associé aux hommes nordiques possédant des fermes de taille moyenne ou grande », soulignent les chercheurs, qui n’excluent pas la possibilité que cet individu de haut rang ait été amené à participer activement aux célèbres raids vikings.

Une découverte archéologique rare

Les mises au jour de sépultures vikings à Oslo s’avèrent extrêmement rares. Selon les chercheurs, celles découvertes à travers la Norvège à la fin du XIXe et au début du XXe siècle ont été en grande partie excavées par des non-archéologues, impliquant que nous ne disposions que d’un nombre restreint d’informations les concernant, en dehors des arfacts qu’elles contenaient, souvent partiellement ou incorrectement répertoriés.

« En dehors de la possibilité d’analyser les os et artefacts, cette nouvelle découverte remarquable nous offre un aperçu précieux des pratiques d’inhumation de l’époque », conclut la chercheuse Marianne Bugge Kræmer, qui a supervisé les récentes fouilles.

Il y a quelques jours, des archéologues danois avaient de leur côté mis au jour une gigantesque salle viking dans le nord du pays, ayant probablement accueilli des rassemblements politiques entre la fin du IXe et le début du XIe siècle.

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