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Découverte d’une sépulture médiévale unique en son genre en Hongrie

« Cette découverte soulève des questions fondamentales sur les rôles sociaux des femmes et leur implication possible dans des activités guerrières »

sépulture Hongrie
— © Luca Kis / Tihanyi et al. / PLoS ONE 2024

Réputées pour leurs redoutables archers montés, les Magyars faisaient partie des tribus d’Europe centrale les plus craintes au milieu du Moyen Âge. Les fouilles d’un ancien cimetière hongrois ont révélé la probable sépulture d’une guerrière.

Un éventail d’objets unique

Cette découverte archéologique inattendue est intervenue sur le site funéraire de Sárrétudvari-Hízóföld, utilisé au cours du Xe siècle de notre ère, correspondant à la conquête hongroise de la plaine de Pannonie, s’étendant entre les Alpes et les Carpates.

Précédemment, des fouilles avaient révélé les tombes de plusieurs individus masculins, enterrés avec des arcs, des flèches et de l’équipement équestre.

La récente excavation de la sépulture SH-63 a révélé la présence d’un ensemble d’artefacts funéraires associés aux hommes et femmes magyares, comprenant des pointes de flèches perforantes, des fragments d’arc en bois de cervidé et de carquois, ainsi que divers bijoux (perles, anneau à cheveux…).

L’examen approfondi des ossements a permis d’établir que l’individu inhumé était une femme. Selon Balázs Tihanyi, de l’université de Szeged, et ses collègues, il s’agit de la seule sépulture féminine connue de la région à renfermer un tel éventail d’objets.

squelette-chine
— Massimo Todaro / Shutterstock.com

Une probable guerrière

Si d’éventuelles sources écrites pourraient permettre de le confirmer de façon définitive, ces objets, associés à des lésions squelettiques et articulaires typiques des cavaliers ainsi que la position du squelette, légèrement incliné et les genoux fléchis, suggèrent fortement qu’il s’agissait d’une guerrière.

« Cette découverte soulève des questions fondamentales sur les rôles sociaux des femmes et leur implication possible dans des activités guerrières », concluent les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans la revue PLoS ONE.

L’an passé, le squelette d’une femme guerrière avait été découvert parmi les restes de chevaliers espagnols de l’ordre de Calatrava.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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