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De récentes recherches menées par des scientifiques de l’université de Liverpool ont permis la mise en évidence de nouvelles preuves de cycles de fluctuations du champ magnétique terrestre s’étalant sur environ 200 millions d’années.

Des cycles de 200 millions d’années

Les fluctuations du champ magnétique sont importantes, en raison de leurs implications matérielles pour la vie (celui-ci nous protège notamment des puissants rayonnements cosmiques). Le magnétisme terrestre étant susceptible de s’inverser, avec de potentielles conséquences sismiques, avoir un meilleur aperçu des répercussions de tels évènements par le passé peut nous aider à prévoir l’impact des fluctuations futures.

Dans le cadre de ces travaux publiés dans la revue PNAS, les chercheurs ont utilisé une série de techniques paléomagnétiques afin d’analyser des échantillons de roche provenant d’anciennes coulées de lave dans l’est de l’Écosse. Ce qui leur a notamment permis de découvrir qu’entre 332 et 416 millions d’années, la force du champ géomagnétique s’était révélée 25 % plus faible qu’elle ne l’est aujourd’hui.

Connue sous le nom de Mid-Palaeozoic Dipole Low (MPDL), cette période de faible intensité magnétique s’avérait très similaire à une autre précédemment identifiée, ayant débuté il y a environ 120 millions d’années.

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« Cette analyse magnétique complète des coulées de lave de Strathmore et de Kinghorn a été essentielle pour déterminer la période précédant le superchron Kiman, durant laquelle les pôles géomagnétiques sont stables et ne basculent pas pendant environ 50 millions d’années », explique Louise Hawkins, auteure principale de l’étude. « Comparés aux ensembles de données existants, nos résultats confirment l’existence d’un cycle d’environ 200 millions d’années dans l’intensité du champ magnétique, lié aux profonds processus terrestres. »

Champ magnétique faible et inversion des pôles

Selon Hawkins, de tels signaux de fluctuation magnétique s’avèrent très rares. « La quasi-totalité de nos preuves des processus intervenant dans les entrailles de la Terre étant constamment détruites par la tectonique des plaques, la préservation de ce signal se révèle extrêmement précieuse car il s’agit de l’une des rares contraintes dont nous disposons. »

Ces travaux valident également une hypothèse précédemment avancée. « Ils confirment que champ magnétique faible et inversion des pôles sont liés, alors que celui-ci se révèle généralement fort pendant un superchron », explique la chercheuse. « Ce qui est important car il s’est avéré presque impossible d’obtenir des enregistrements de tels évènements au-delà de 300 millions d’années. »

L’an passé, une autre étude britannique avait associé l’extinction massive s’étant produite entre le Dévonien et le Carbonifère, il y a 359 millions d’années, à un rayonnement UV-B élevé, intervenu à peu près au même moment que les mesures de champ les plus faibles du MPDL.

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Mehier
Mehier
2 années

Un tissus de bêtises. Les inversions du champ magnétique sont connus depuis bien longtemps puisque lorsque j’ai fait mes études (1968) je les ai apprises. Le problème, c’est de savoir comment se passe une inversion et combien de temps elle dure. On ne le sais pas aujourd’hui. De plus les… Lire la suite »