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Le sarcophage de Ramsès II enfin identifié grâce à des hiéroglyphes

Il est considéré comme l’un des souverains les plus influents du Nouvel Empire, correspondant à l’apogée de la civilisation égyptienne antique

Sarcophage Ramses
Image d’illustration — Ram Kay / Shutterstock.com

L’examen des hiéroglyphes d’un fragment d’un sarcophage mis au jour dans le sud de l’Égypte a révélé l’identité de son illustre « propriétaire » : le pharaon Ramsès II.

Un illustre propriétaire

La découverte de cet artefact en granit orné de sculptures et de textes était intervenue en 2009, sous le sol d’un bâtiment copte à Abydos, ancienne cité égyptienne connue pour abriter de nombreuses structures religieuses. À l’époque, il avait été établi qu’il s’agissait du fragment d’un sarcophage ayant accueilli les dépouilles de deux individus de haut rang.

Si l’identité du second, un grand prêtre de la XXIe dynastie (vers 1069-943 avant notre ère) nommé Menkhéperrê, avait pu être déterminée, celle du premier restait jusqu’à présent un mystère.

Dans le cadre de travaux publiés dans la Revue d’égyptologie, l’égyptologue français Frédéric Payraudeau a déchiffré un cartouche (symbole hiéroglyphique de forme ovale au centre duquel était inscrit le nom d’un pharaon), permettant de relier le sarcophage au célèbre Ramsès II.

Troisième pharaon de la XIXe dynastie, celui-ci est considéré comme l’un des souverains les plus influents du Nouvel Empire, correspondant à l’apogée de la civilisation égyptienne antique. Son long règne (1279 à 1213 avant notre ère) a été marqué par d’importantes campagnes militaires, ayant permis d’étendre l’empire égyptien jusqu’à l’actuelle Syrie, et des projets de construction (littéralement) pharaoniques.

Réappropriation d’objets funéraires

La momie de Ramsès II avait été découverte en 1881 dans une « cache » de Deir el-Bahari, complexe de temples situé à la périphérie de Louxor, abritant également les dépouilles de 50 autres membres de la noblesse, dont son père.

Selon les archaéologues, le corps de l’illustre pharaon avait été initialement placé dans un cercueil en or, aujourd’hui perdu, avant d’être transféré dans un sarcophage en albâtre (détruit par des pilleurs de tombe) puis en granit. Le fait qu’il ait plus tard été utilisé à Abydos pour l’inhumation de Menkhéperrê constitue un exemple frappant de réutilisation d’objets funéraires dans l’ancienne Égypte.

Par Yann Contegat, le

Source: Live Science

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