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Corps ligotés et face contre terre : un site archéologique dévoile cet épouvantable sacrifice humain

Des scènes d'une violence rare se déroulaient au Pérou il y a 2 300 ans

Squelette découvert au Pérou
Image d’illustration — © Bernard Gagnon / Wikimedia Commons

Dans les temps anciens, le sacrifice humain était une pratique que l’on pouvait trouver dans de nombreuses cultures à travers le monde. Ce fut notamment le cas chez les civilisations mésoaméricaines, et de nouvelles preuves de ce genre de rituel ont récemment été découvertes au Pérou.

Des découvertes qui datent de la période préhistorique de la civilisation andine

Lors de fouilles dans un temple situé à Puémape, une région côtière dans le nord du Pérou, des archéologues ont découvert les restes de plus d’une douzaine de personnes, dont certains présentent des traces de sacrifice humain. Si les corps retrouvés dans cette étrange sépulture sont vieux d’environ 2 300 ans, le temple dans lequel ils ont été découverts est une structure construite il y a environ 3 000 ans par la culture Salinar. Notons que Salinar est une culture antique de la civilisation andine qui s’est développée dans la zone côtière d’Ancash et de La Libertad entre environ 500 avant J.-C. et 300 après J.-C.

D’après les chercheurs, l’écart entre les datations du temple et des ossements suggère que le temple en question n’était plus utilisé activement lorsque les corps y ont été inhumés. Néanmoins, le site semble avoir conservé une signification rituelle en tant que « huaca », un lieu sacré pour la vénération des ancêtres et les activités cérémonielles. Concernant les corps récemment découverts, les archéologues n’ont pas encore réussi à déterminer l’identité biologique et culturelle des défunts.

Une sépulture aux caractéristiques inédites

Des recherches, notamment le séquençage de l’ADN et l’étude ostéologique, sont cependant en cours pour déterminer si ces individus provenaient des populations locales ou des vallées voisines. Ainsi, de nombreuses informations manquent encore au sujet de ces individus. Quoi qu’il en soit, l’observation initiale de la sépulture et des ossements a déjà permis de faire plusieurs constats. Ils avaient notamment la particularité de présenter des caractéristiques inédites dans la région. La position dans laquelle les victimes ont été retrouvées a particulièrement interpellé les scientifiques.

Elles étaient allongées face contre terre, les mains liées dans le dos et des cordes autour du cou. Plus encore, leurs ossements portent des traces de meurtres violents, telles que des fractures crâniennes et des os brisés. D’après les archéologues, cela indique que ces individus ont probablement été exécutés dans le cadre d’un rituel. La sépulture avait la particularité de ne contenir ni offrandes, ni céramiques, ni objets personnels ; contrairement à toutes les autres sépultures de cette époque. Cela conforte la théorie d’une intention sacrificielle, par opposition aux pratiques funéraires traditionnelles.

Dans l’ensemble, ces découvertes enrichissent les connaissances antérieures sur Puémape, qui est depuis longtemps considéré comme un important centre cérémoniel. Notons qu’outre cette étrange sépulture, les récentes fouilles du temple ont également permis de mettre au jour la façade complète de la structure, notamment un large escalier et de grands murs en blocs de pierre. Une importante zone cimentée entourant le temple suggère également que le site servait de centre de rassemblements rituels majeur. Par ailleurs, un site archéologique dévoile cet épouvantable sacrifice humain : 140 enfants au coeur arraché.

Par Gabrielle Andriamanjatoson, le

Source: Independent

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