
Des fouilles dans l’ouest du Pérou ont conduit à la mise au jour d’une sépulture inhabituelle. Vieille de cinq millénaires, elle renfermait les restes bien conservés d’une femme et plusieurs objets funéraires élaborés.
L’élite de Caral
La découverte est intervenue sur le site archéologique d’Aspero, à moins d’un kilomètre de l’océan Pacifique. Recouverte de plusieurs couches de textiles, la dépouille se trouvait dans un état de conservation remarquable (peau, cheveux et ongles). Les premières analyses indiquent qu’il s’agissait d’une femme mesurant 1,5 mètre, âgée d’une vingtaine ou d’une trentaine d’années au moment de sa mort.
Signes de statut élevé, les objets avec lesquels elle avait été inhumée comprenaient une coiffe, un manteau de plumes d’ara, un bec de toucan incrusté de perles vertes et brunes, un bol en pierre et un panier en paille. Pour les archéologues, les prochaines étapes consisteront à établir son régime alimentaire et les causes de sa mort.
Archaeologists have found the remains of an elite woman who was buried with a variety of remarkable grave goods. https://t.co/zQVtrK7Nye
— Live Science (@LiveScience) April 26, 2025
Les datations réalisées suggèrent qu’elle vivait il y a environ 5 000 ans, une époque où la civilisation de Caral (3000 à 1800 avant notre ère), considérée comme la plus ancienne connue d’Amérique, prospérait dans la région. Principalement connue à travers son artisanat et ses réalisations architecturales (temples, pyramides…), elle était connue pour ses vastes centres urbains. Lui ayant donné son nom, le principal s’étendait sur pas moins de 626 hectares.
Son économie était centrée sur le commerce, avec notamment la production de filets et d’équipements de pêche échangés contre du poisson. Les vestiges de vastes canaux indiquent également une agriculture développée.
Un précédent
Il ne s’agit pas de la première sépulture d’élite découverte à Aspero. En 2016, les archéologues avaient exhumé les restes d’une femme enterrée avec plusieurs objets précieux, dont quatre broches sculptées en forme d’oiseaux et de singes.
La civilisation de Caral n’utilisant vraisemblablement pas de système d’écriture, de telles découvertes s’avèrent précieuses pour éclairer son organisation sociale.
En début d’année, un immense labyrinthe souterrain avait été découvert sous la cité de Cuzco, capitale historique du Pérou.