Le célèbre cinéaste Roman Polanski a annoncé, par le biais de son avocat, qu’il ne présidera pas la 42e édition des César, les récompenses annuelles du cinéma français. Décision prise suite à une polémique déclenchée par des associations féministes, qu’il juge « injustifiée ».

Petit flashback sur l’origine de la polémique concernant Roman Polanski. En 1977, le cinéaste est poursuivi pour avoir drogué puis violé une jeune adolescente de 13 ans. À la suite de ce procès, il est incarcéré durant 42 jours, pour finalement être libéré sous caution. Roman Polanski plaide alors coupable, mais craignant une lourde sanction, il se réfugie en Europe sans connaître le verdict de la cour.

Pendant plus de trente ans, la justice américaine met tout en oeuvre pour le retrouver. Un mandat d’arrêt international émis en 2005 a permis à la police suisse de procéder à son arrestation. Aujourd’hui, il a la permission de se déplacer en France, en Suisse et en Pologne. Par ailleurs, la Pologne a récemment refusé son extradition vers les États-Unis.

Mardi 24 janvier, un communiqué est publié annonçant que Roman Polanski renonce à présider la 42e cérémonie des Césars en raison d’une polémique lancée par des associations féministes contre sa nomination. L’association « Osez le féminisme » a appelé à une manifestation devant la salle Pleyel, le soir de la cérémonie à 18h30, pour la destitution du cinéaste. Cette pétition a tout de même recueilli plus de 60 000 signatures et le #BoycottCesar avait provoqué de nombreux émules sur les réseaux sociaux.

Nombreux sont les soutiens qui se sont exprimés en faveur de Roman Polanski. En effet, Gilles Lellouche avait jugé le scandale absurde dans Le Parisien : « même la victime, elle la première, en a assez de cette histoire ! Faire un scandale seulement aujourd’hui parce qu’il est président des César, ça n’a pas de sens. »

François Berléand réagit également : « je ne cautionne pas ce que Polanski a fait il y a quarante ans, mais c’est un homme que je respecte profondément, et il a toute sa place aux César ». Suite à cette manifestation, le communiqué a déclaré que la polémique a « profondément attristé Roman Polanski et atteint sa famille ». Le réalisateur a donc décidé de ne pas donner suite à l’invitation.

Bien que les soutiens soient nombreux, il n’en demeure pas moins que Polanski s’est lui-même reconnu coupable de son crime. Plutôt que d’accepter la peine qui allait lui être infligée, il a préféré fuir et reste à ce jour, impuni pour le viol d’une enfant de 13 ans.

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