Depuis des années, la science-fiction explore l’idée de relations amoureuses ou sexuelles avec des robots. Mais qu’en est-il de la réalité ? Une étude qui se penche sur cette question a mis en lumière un lien surprenant : les hommes qui expriment un intérêt pour les relations sexuelles avec des robots sont plus susceptibles d’avoir de fortes croyances misogynes.
Nous vivons à une époque où la frontière entre science-fiction et réalité technologique s’estompe de plus en plus. Dans cette réalité, la perspective de nouer des liens avec des robots est passée du domaine de la fiction spéculative à un sujet de recherche universitaire sérieux. Une récente étude canadienne – publiée dans la revue Journal of Social and Personal Relationships – offre de nouvelles perspectives sur la manière dont les croyances concernant la hiérarchie sociale et les normes de genre peuvent influencer l’intérêt de certains hommes pour les relations sexuelles avec les robots.
Les résultats de l’étude indiquent notamment que les hommes qui adoptent des attitudes négatives et antagonistes envers les femmes ont un intérêt significativement plus grand pour la robosexualité, c’est-à-dire l’idée de s’engager dans des relations sexuelles avec des robots. L’étude a également montré que même si les hommes et les femmes peuvent s’intéresser aux relations avec les robots, les femmes préfèrent les amitiés robotiques platoniques. Ces conclusions soulèvent des inquiétudes quant à la possibilité que les robots soient utilisés pour perpétuer des attitudes négatives à l’égard des femmes.
Quoi qu’il en soit, cette corrélation ne signifie pas nécessairement que tous les hommes intéressés par le sexe robotisé sont misogynes. Dans tous les cas, cette étude souligne l’importance de prendre en compte les implications sociales et émotionnelles potentielles de l’incursion des robots de plus en plus réalistes dans notre société. Par ailleurs, voici 10 conséquences de la démocratisation fulgurante des robots sexuels.
