Une nouvelle étude des Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) a révélé que la fréquentation des bars et des restaurants constituait l’activité la plus couramment partagée par un certain nombre d’adultes atteints de Covid-19. Explications.

Un risque plus élevé d’infection

Les épidémiologistes américains ont examiné les données de 314 adultes, dont la moitié avait été testée positive au Covid-19 dans différents centres hospitaliers du pays. Tous les sujets ont participé à des entretiens permettant aux chercheurs de recueillir des données démographiques et comportementales détaillées. En comparant les cas positifs et négatifs, ceux-ci n’ont trouvé aucune différence entre deux groupes dans la plupart des modèles comportementaux, avec des taux similaires en matière de port de masque, de fréquentation des salles de sport et des salons de coiffure ou d’utilisation des transports publics (systématique chez l’ensemble des participants).

Cependant, il s’est avéré que les cas positifs de Covid-19 avaient deux fois plus de chances d’avoir diné dans un restaurant que les cas négatifs, qui constituaient le groupe de contrôle.

« Dans cette enquête, les participants, qu’ils aient ou non contracté le Covid-19, ont signalé des expositions communautaires généralement similaires, à l’exception de la fréquentation de lieux où il est possible de manger et de boire sur place », indique l’étude des CDC. « Les adultes dont l’exposition au Covid-19 avait été confirmée étaient environ deux fois plus susceptibles que les participants du groupe témoin de s’être rendus au restaurant au cours des 14 jours précédant l’apparition des premiers symptômes. »

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« Les rapports d’exposition dans les restaurants ont été liés à la circulation de l’air »

Il convient de souligner que cette étude ne se concentrait pas spécifiquement sur les différentes voies de transmission du virus, mais plutôt sur l’identification des environnements où les personnes sont les plus susceptibles de contracter le virus. En raison de la nécessité de devoir retirer son masque pour manger, les restaurants sont considérés comme des environnements intrinsèquement plus à risque. Par ailleurs, comme l’a récemment confirmé une étude chinoise, les lieux clos, où les conversations sont souvent bruyantes et où le visage n’est pas couvert de manière uniforme, constituent autant de facteurs favorisant la transmission du virus.

« Les rapports d’exposition dans les restaurants ont été liés à la circulation de l’air », rappellent les CDC. « La direction, la ventilation et l’intensité du flux d’air peuvent affecter la transmission du virus, même si des mesures de distanciation sociale et le port de masques sont mis en œuvre conformément aux orientations actuelles. Les masques ne peuvent pas être portés efficacement en mangeant et en buvant, à la différence de nombreuses autres activités d’intérieur n’excluant pas le port du masque. »

Les CDC définissent quatre niveaux de risque pour ces établissements. La stratégie la plus sûre consiste à ne servir que des plats à emporter, pouvant être retirés directement depuis l’extérieur de l’établissement ou livrés à domicile, tandis que la plus risquée implique une restauration sur place, en intérieur, sans limitation du nombre de places assises. Dans l’idéal, l’agence gouvernementale recommande une distance d’au moins deux mètres entre les tables et un service effectué uniquement en terrasse, ce qui se révèlera de plus en plus compliqué avec l’arrivée de températures plus froides.

— Michele Ursi / Shutterstock.com
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