
En examinant la répartition mondiale de la faune et de la flore terrestre, des chercheurs ont identifié un schéma récurrent, avec des implications potentielles pour la conservation des espèces.
Un schéma récurrent
Publiés dans la revue Nature Ecology & Evolution, ces travaux révèlent l’omniprésence de « points chauds » de biodiversité à la surface du globe. « Plus vous vous éloignez de ces zones, plus la diversité des espèces diminue », souligne Joaquín Calatayud, co-auteur de la nouvelle étude. « Ce schéma suggère que la vie sur Terre est, dans une certaine mesure, prévisible. »
Pour parvenir à cette conclusion, l’équipe a étudié la répartition mondiale de quelque 30 000 espèces de vertébrés terrestres et marins, ainsi que d’invertébrés et de végétaux.
« Dans chaque biorégion, on trouve toujours une section centrale où vivent la plupart des espèces et à partir de laquelle elles se répandent dans les zones environnantes, où seule une petite partie parvient toutefois à s’établir durablement », écrivent les chercheurs. « Il apparait que ces centres offrent des conditions optimales pour la survie et la diversification des espèces. »

Filtrage environnemental
Selon Manuela González-Suárez, il s’agit des toutes premières preuves empiriques d’un processus clé. Connu sous le nom de filtrage « environnemental », celui-ci implique que les facteurs environnementaux sélectionnent les espèces le mieux adaptées au milieu environnant, sur la base de leurs caractéristiques morphologiques, physiologiques et comportementales.
« Peu importe que le facteur soit la chaleur, le froid, l’aridité ou la salinité. Le résultat est toujours le même : seules les espèces capables de tolérer les conditions locales s’établissent et persistent », souligne-t-elle.
En plus d’éclairer la diversification de la vie au cours de la longue histoire de la Terre, de telles découvertes pourraient nous aider à prévoir l’évolution future des écosystèmes, et également orienter les stratégies de conservation des espèces menacées.
L’an passé, des chercheurs avaient constaté que les dinosaures enfreignaient une loi scientifique vieille de près de 200 ans.