Les progrès de la recherche permettent de traiter plus facilement les patients atteints du virus du SIDA et une avancée majeure pourrait bien leur donner davantage d’espoir. Pour la deuxième fois dans l’histoire, une rémission totale a été observée sur un patient.

 

QUE SAIT-ON DE CE PATIENT GUÉRI ?

Ce patient anonyme connu par la communauté scientifique comme le « patient de Londres » est atteint du VIH depuis 2003, date à laquelle il a été diagnostiqué. En 2012, il a commencé une thérapie antirétrovirale mais découvre la même année qu’il souffre d’un cancer qui touche son système lymphatique.

Quatre ans plus tard, afin de lutter contre ce cancer et contre le VIH, il subit une greffe de moelle osseuse. Celle-ci est riche en cellules-souches hématopoïétiques mais elle a une particularité. Son donneur avait en lui un gène CCR5 muté et présent sur 1% de la population seulement.

Après 16 mois de thérapie, son traitement fut interrompu et suite à des tests, les chercheurs ont remarqué un changement inattendu. Aucune trace de charge virale n’a été détectée. « Une transplantation de moelle osseuse n’est pas viable pour guérir. Mais on peut essayer de déterminer quelle part de la transplantation a fait la différence pour permettre à cet homme de cesser de prendre ses médicaments antiviraux ».

 

UNE PREMIÈRE DATANT D’IL Y A 10 ANS

Ce nouveau cas, au-delà de l’espoir qu’il donne à des millions de patients dans le monde, fait surtout écho à un cas similaire survenu dix ans auparavant. Ce premier cas historique a permis au « patient de Berlin » de voir la maladie disparaître dans des circonstances identiques à celles du « patient de Londres ».

 

DES POINTS COMMUNS ENTRE LES DEUX CAS ?

Dans les deux cas, une transplantation de moelle osseuse a été observée et chacune comprenait des cellules-souches provenant de donneurs possédant une mutation génétique particulière. A chaque fois, ces mutations rares ont empêché le CCR5, l’un des récepteurs du VIH, de le rendre inefficace.

Ravindra Gupta, professeur à l’Université de Cambridge, voit dans le cas du patient de Londres un complément au patient de Berlin et un espoir de créer un nouveau traitement plus efficace.

« En parvenant à une rémission sur un deuxième patient tout en utilisant une approche similaire, nous avons montré que le « patient de Berlin » n’a pas été une anomalie. Trouver un moyen d’éliminer complètement le virus est une priorité urgente globale, mais c’est particulièrement difficile car le virus pénètre des cellules blanches du sang de l’hôte ».

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