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Des pierres runiques révèlent l’influence de la mystérieuse reine viking Thyra

Ces découvertes suggèrent qu’elle a largement contribué à l’unification du Danemark

pierre viking
Image d’illustration — MartinsArts / Shutterstock.com

L’analyse de pierres runiques suggère le rôle clé de la reine viking Thyra dans l’unification de ce qui est aujourd’hui le Danemark, il y a plus d’un millénaire.

La mystérieuse Thyra

S’étant étalé de 800 à 1050 de notre ère, l’âge des Vikings danois a été marqué par le règne de Harald Blåtand (958 à 987), fils du roi Gorm (arrivé au pouvoir vers 936) et de la reine Thyra. Sous ces deux générations de monarques, le Danemark, qui était jusqu’alors divisé en petits royaumes ou territoires, est devenu un État unifié.

Si la vie d’Harald est bien documentée, celle de ses parents se révèle nettement plus obscure. Toutefois, la mention du nom « Thyra » sur plusieurs pierres runiques suggère que cette dernière était un personnage influent. Deux d’entre elles provenaient de Jelling, où vivait la famille, tandis que les autres, sculptées par un certain Ravnunge-Tue, avaient été mises au jour près des villes de Læborg et Bække.

Afin de déterminer si l’ensemble de ces artefacts massifs se référaient à la mère d’Harald, Lisbeth Imer, du Musée national du Danemark, et ses collègues ont examiné leur forme et leur taille ainsi que les méthodes de gravure utilisées.

Cette analyse minutieuse a permis d’établir que l’ensemble des pierres avaient été façonnées par le même artisan, et qu’elles dataient du milieu du Xe siècle, indiquant que Thyra ait été commémorée non seulement par ses proches, mais également d’autres communautés à travers le pays.

Des figures féminines puissantes

Thyra était loin d’être une exception dans les sociétés nordiques. Selon Imer, un tumulus massif mis au jour à Oseberg, en Norvège, s’était révélé renfermer les restes de deux femmes occupant les sphères les plus élevées de la communauté locale.

« Les nombreuses pierres runiques érigées en son honneur nous permettent de conclure qu’il s’agissait d’une figure très puissante », conclut la chercheuse et auteure principale de la nouvelle étude, publiée dans la revue Antiquity.

En juillet dernier, une analyse moléculaire approfondie avait de son côté révélé que l’une des plus importantes figures de la société ibérique de l’age du cuivre était une femme et non un homme, comme on le pensait jusqu’alors.

Par Yann Contegat, le

Source: New Scientist

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