Aller au contenu principal

Les pays occidentaux sont en panique depuis que la Chine refuse de recycler leurs déchets

Mais comment l'Europe va-t-elle faire face à cette catastrophe ?

Depuis 2018, la Chine ne veut plus être la poubelle du monde entier. Le pays a considérablement baissé les importations de déchets sur son territoire et cesse globalement de les recycler. Depuis un an, c’est donc la panique totale dans les pays développés qui ne savent plus où et comment se débarrasser de leurs tonnes de déchets. Retour sur cet énorme chaos.

Quelle est l’origine de cette crise ?

La Chine ne veut tout simplement plus être la première destination du recyclage. Le pays a banni depuis le début de l’année 2018 l’importation de déchets plastiques et aussi de d’autres types de déchets qu’elle avait l’habitude de recycler pour le monde entier. Pour se donner un ordre de grandeur, en 2016, 600 000 tonnes de déchets était importées chaque mois sur le territoire, pour seulement 30 000 tonnes pour chaque mois de l’année 2018.

Arnaud Brunet, directeur du Bureau international du recyclage(BIR) a déclaré que « Ça a été comme un tremblement de terre », ajoutant que « La Chine était le premier marché des déchets recyclables. » Si le marché chinois était tant développé et intéressant pour les pays d’occident, c’est parce qu’il ne coûtait pas beaucoup.

Mais aujourd’hui, les anciennes usines ont été abandonnées et les locaux sont désormais vides. Il est donc nécessaire de trouver d’autres destinations viables pour ses masses de déchets. Pour l’instant, ils s’entassent dans des pays proches de la Chine, notamment en Asie du Sud-Est.

La Malaisie, la nouvelle poubelle du monde

La Malaisie, la Thaïlande et le Vietnam ont été les premiers pays à gérer les flux de déchets dont la Chine ne veut plus. La Malaisie a été une destination particulièrement prisée par les industriels venus de Chine, car une grosse communauté chinoise y vit. Depuis 2016, les importations de plastique ont triplé sur le territoire, atteignant 870 000 tonnes l’an dernier.

Des usines poussent partout, et parfois même illégalement. A Jenjarom, près de Kuala Lumpur, les industries recyclent les déchets et brûlent ce qui ne peut pas l’être. Les paysages se transforment en montagnes de plastique et les usines rejettent odeurs nauséabondes et fumées toxiques. Un habitant de la petite ville de Jenjarom a témoigné pour l’AFP : « Les gens ont été pris à la gorge par des fumées toxiques. Il y en avait beaucoup qui toussaient sans cesse ».

Les autorités essayent d’agir en fermant les usines dont les permis de construire ne sont pas valables. Elles essayent tant bien que mal de limiter les flux d’importation et d’en rediriger dans d’autres pays voisins, comme en Indonésie. Mais même si le problème est déplacé, il reste bien réel.

Comment remédier à ce problème ?

Les pays occidentaux peinent à trouver de nouvelles destinations pour leurs déchets. Certains renoncent et se contentent de les déposer dans des décharges ou de les incinérer. D’autres s’activent et trouvent des solutions. C’est le cas de la ville d’Adelaide, dans le sud de l’Australie. La cité fait la guerre au plastique, l’essentiel de ses déchets était autrefois recyclé en Chine, mais, aujourd’hui la ville a pris les choses en mains et traite 80 % de ses déchets sur son propre territoire. Les 20 % restants sont quant à eux redirigés vers l’Inde. Adam Faulkner, responsable de l’organisme qui gère les déchets a expliqué : « En aidant les acteurs locaux, nous avons été capables de retrouver des prix similaires à ceux d’avant l’interdiction chinoise ».

Le prix, c’est l’un des gros problèmes des pays développés qui ne veulent pas dépenser le pactole pour le recyclage. Il y a bien une solution qui paraît efficace en terme de coût et de préservation de l’environnement : c’est tout simplement de réduire considérablement notre consommation de plastique. « Les circuits de recyclage n’arrivent pas rattraper la production de plastique », souligne Kate Lin, de l’organisation de défense de l’environnement. En effet, actuellement, seulement 9 % du plastique produit est recyclé.

Que pensez-vous de la décision de la Chine ? Et à votre avis, comment les pays occidentaux doivent-ils réagir ?

Par Aménis Khaldi, le

Source: GEO

Étiquettes: , , , ,

Catégories: ,

Partager cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

  • C’est à ceux qui ont pris les mauvaises décisions de toujours tout délocaliser en Chine d’assumer leurs responsabilités.
    De notre côté, on peut demander un effort collectif afin de limiter nos déchets. Interdire le suremballage. L’obsolescence programmée… Mais je trouve cela un peu facile pour la Chine qui produit avec ses propres marques et exportent des produits polluants (smartphones par exemple) et ne voudrait pas nous aider à les recycler. De la même façon c’est un peu facile pour les pays développés de tout balancer en Chine. Bref va falloir prendre le taureau par les cornes et débloquer ses freins financier. Pour pour polluer la planche à billets semble bien fonctionner. Il faudrait qu’elle tourne maintenant pour préserver notre environnement et nos générations futures.

    • Vous avez raison de dire qu’il faudrait DÉJÀ COMMENCER par limiter les productions inutiles – renouvellement permanent du matériel pour des progrès de plus en plus cosmétiques (présentés comme indispensables…), emballages multiples, obsolescences programmées et autres scandales liés à la surconsommation sciemment développée de toutes pièces par l’industrie et le marketing !

      Avant, on réparait, on recyclait, on pratiquait la consigne; aujourd’hui, ON PRÉFÈRE nous faire jeter : surcoûts et accumulations de déchets inévitables !!

      Par ailleurs, que représentent les smartphones chinois par rapport aux phénoménales quantités de déchets qu’on livrait à la Chine ?

      Et c’est la moindre des choses pour chacun que de traiter SES déchets !!

  • Bonjour je suis sûre que sur cette terre il existe des hommes et femmes assez brillant pour construire une immense machine non polluante pouvant réduire les déchets tel que le plastique évidemment plus les pays égoïste feront des déchets non recyclable plus le travail risque d’être difficile j’encourage certains à créé cette machine pour éviter au monde dans lequel
    nous vivons ainsi que dans certains pays ou le genre humain n’est pas genez de venir déversée leurs crasses dans des pays voisins sans aucune pitié pour l’environnement J’espère que cela se feras et que ce pays comme la Chine vas un petit peu descendre les pieds sur terre en se rabaissant plutôt qu’à polluée sans cesse pour être numéro 1 ils oublient qui le vont mourir un jour alors autant que ce soit dans un monde un peu réparée. Merci

  • La réaction de la chine est tout à fait compréhensible. Il et inadmissible que les pays développés exportent leur pollution vers les pays moins développés. Il n’y a pas 50 solutions, ou on trouve rapidement un moyen de recycler efficacement nos plastiques ( et il va falloir y mettre le prix), ou nous en passons. Nous sommes en train d’étouffer la planète, de détruire tous les écosystèmes à cause de ce foutu plastique, et nous ne pourrons pas dire qu’on ne le savait pas.

  • Que la Chine elle-même arrête de polluer. Arrêtons d’acheter des produits chinois qui ne valent rien et qui eux aussi sont polluants. Tout vient de Chine et la qualité n’y est vraiment pas, si l’on n’achète plus leurs produits ils ne produiront plus et on pourra à nouveau acheter des produits de chez nous.

  • LES CHINOIS ONT TOUT A FAIT RAISON. CHAQUE PAYS DOIT ETRE RESPONSABLE DE LA TRANSFORMATION DE SES DECHETS.
    TAXE ECOLO A RAJOUTER A TOUT ACHAT SOUS PLASTIQUE NOTAMMENT LES PLASTIQUES QUI REMPLACENT LES BOUTEILLES EN VERRE.

  • La chine a raison c est vrai qu’ils produisent mais c est bien parceque les gens achètent si ils acceptaient clairement de recycler la merde des autres et la mienne attention je suis objective et bien c est parcequils voyaient que c était pas cher c est trop facile de prendre sa merde et de la déplacer plus de sac plus d emballage et puis c est tout. Ceux qui achètent bio ce n est pas vrai l emballage qu’il contient ne l ai pas alors stop l hypocrisie et faisons un gros effort en France ils ont l argent pour le faire mais ils préfèrent se sur payer voilà tout

  • Nous attendions cette bonne nouvelle ! Le changement créé toujours des opportunités de développement et d’innovation. Comment penser que l’homme envisage de conquérir la planète Mars sans penser que nous serions aujourd’hui capable de trier et séparer automatiquement un bout de plastique d’un bout de bois ou de papier ? Tout est question de volonté ou de priorité. Tulumello, cette immense machine non polluante permettant de recycler tous nos déchets existe. Nous sommes une entreprise française fondée en 1918 et nous avons cette technologie, comme beaucoup de nos concurrents d’ailleurs, seulement voilà, jusqu’ici seuls les Chinois, les pays du Golf et l’ensemble de l’Asie étaient intéressés car n’ayant pas assez de bois, d’aluminium ou de papier entre-autre. Pour exemple, le papier est une matière première recyclable naturelle est très chère. Son cours mondial est fixé en bourse. Autrement dit, une tonne de papier produite en Chine ou en Afrique a le même prix d’achat ou de vente qu’une tonne produite en France ou en Europe … Désormais avec cette très bonne nouvelle, les états européens vont peut-être enfin considérer la richesse continue dans leurs poubelles ! Les chinois nous envoie un signe et il est très simple = nous avons suffisamment de stock financiers en terme de matière premières recyclables. Et nous, les idiots qui leur avons tout donné, pourquoi enfin en 2019 n’en profiterions nous pas ? Il vaut mieux se chauffer au caviar que manger du charbon, non ?