En 2023, la température moyenne mondiale a été supérieure de 1,48 °C à celle de la période 1850-1900, soit la plus élevée jamais enregistrée depuis le début des relevés en 1940, et probablement depuis 100 000 ans.
Une année record
Le dernier rapport du Copernicus Climate Change Service (C3S) de l’Union européenne est formel : avec une température moyenne de 14,98 °C l’an passé, notre planète a flirté avec la limite des 1,5 °C d’augmentation par rapport à l’ère préindustrielle, qui constituait l’objectif initial fixé par l’accord de Paris sur le climat en 2015.
Bien que ce dernier s’applique à la température à long terme plutôt que sur une seule année, ce triste record illustre l’intensification du réchauffement climatique, à l’origine d’importantes vagues de chaleur, de sécheresses et de feux de forêt.
« Les extrêmes que nous avons observés ces derniers mois constituent un témoignage dramatique de la distance qui nous sépare aujourd’hui du climat dans lequel notre civilisation s’est développée », a estimé Carlo Buontempo, directeur de C3S, dans un communiqué. « Nous devons décarboner d’urgence. »
Pour la première fois, chaque jour de l’année a été plus chaud d’au moins 1 °C que son équivalent à l’époque préindustrielle. Si un El Niño (phénomène climatique intervenant tous les deux à sept ans et impliquant une augmentation anormale de la température de l’eau du Pacifique central et oriental) anormalement précoce a probablement joué un rôle, la majeure partie du réchauffement observé reste imputable aux émissions de gaz à effet de serre provenant des activités humaines.
Emballement climatique
Selon le réseau scientifique international World Weather Attribution, la vague de chaleur observée en juillet en Amérique du Nord et en Europe aurait été « pratiquement impossible » sans le changement climatique. Des températures anormalement élevées augmentent également la probabilité de phénomènes météorologiques extrêmes tels que la tempête Daniel, dont les pluies diluviennes ont provoqué la rupture de barrages et la mort de plus de 11 000 personnes en Libye en septembre dernier.
Le C3S note également des températures océaniques record, avec un ouragan Otis s’étant davantage intensifié en 12 heures que toute autre tempête précédemment enregistrée.
Selon les prévisionnistes, 2024 s’annonce également chaude et pourrait même détrôner 2023.
Par Yann Contegat, le
Source: New Scientist
Étiquettes: réchauffement climatique, record
Catégories: Écologie, Actualités
On progresse ! Ça n’est plus la plus chaude depuis 100.000 ans comme le clame Copernicus mais la plus chaude jamais enregistrée, c’est à dire depuis que la température est mesurée systématiquement. On parle là des années 50 voire 60……..
Comme si c’était le climat le plus gros problème sur la planète. Faut arrêter de nous parler de tout ce qui se passait avant, parce que l’on a aucune référence pour comparer. Alors stop les suppositions alambiquées, l’Homme ne sait rien sur rien. Et comme disait Coluche » quand on sait pas … « .