Des fouilles archéologiques ont permis de découvrir les restes d’une femme et d’un homme enterrés ensemble dans un grand pot en céramique. Selon les chercheurs, le lieu où ils ont été retrouvés était probablement un ancien palais. Grâce à la technologie, les archéologues ont pu définir le visage de cette femme.

Une découverte révolutionnaire

La reconstruction faciale numérique a révélé le visage d’une puissante femme de l’âge du bronze. Ses restes ont été découverts dans un ancien palais en Espagne en 2014 et d’après l’estimation des chercheurs, celui-ci daterait de l’âge du bronze. D’ailleurs, selon eux, le décès de l’homme est survenu avant celle de la femme, les deux ayant été enterrés à quelques années d’intervalle.

L’illustratrice scientifique Joana Bruno a travaillé d’arrache-pied sur la reconstruction faciale de la femme grâce au reste de crâne retrouvé et aux bijoux encore présents sur les ossements, y compris un diadème, des colliers en or et en argent ornés de perles et de pierres précieuses. Tous des objets de luxe, mais également d’énormes boucles créoles suspendues à ses oreilles. Tout porte à croire qu’elle serait d’une lignée royale.

La conservation de ses ossements a beaucoup aidé les chercheurs dans leurs études, car ils les ont renseignés sur la cause de sa mort et son mode de vie antérieur. L’anthropologue a affirmé qu’elle souffrait d’une infection congénitale, qu’elle a eu des problèmes à la vertèbre cervicale et une côte manquante. Ils ont également découvert qu’elle est décédée entre 25 et 30 ans.

Les apports de la technologie sur cette découverte

« Il est important d’être conscient que ces ossements que nous voyons maintenant étaient de vraies personnes, avec leurs propres drames domestiques, qui riaient lorsque quelqu’un leur racontait une blague, qui se souciaient pour leur amour et qui vivaient dans un monde différent du nôtre », affirme Joana Bruno. C’est pourquoi elle s’est donné pour défi de conter l’histoire de cette femme en lui donnant un visage.

Grâce aux avancés technologiques, il a été facile de reconstruire virtuellement le visage de la femme. Christina Rihuete Herrada, professeure d’archéologie à l’université de Barcelone, déclare avoir été émerveillée par le remarquable travail de Joana Bruno.

L’illustratrice scientifique a avoué avoir durement travaillé pour faire ressortir les traits caractéristiques comme pour l’utilisation du scan à laser permettant d’avoir une réplique originale des os afin d’éviter la manipulation fréquente des os, ainsi que pour le scanner en 3D pour y ajouter les bijoux et enfin pour positionner les traits du visage.

Image d’illustration ― Vladimir Mulder / Shutterstock.com
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