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Saint Antoine de Padoue portant l’Enfant Jésus — © Lamiot / Wikimedia Creative Commons

Une équipe internationale de scientifiques a récemment dévoilé la reconstitution faciale la plus détaillée jamais produite de saint Antoine de Padoue, prêtre portugais ayant vécu au XIIIe siècle.

Le saint patron des objets perdus et volés

Traditionnellement invoqué pour retrouver des objets perdus et volés, Fernando Martins de Bulhões, plus connu sous le nom de saint Antoine de Padoue, était un prêtre franciscain ayant passé une grande partie de sa vie religieuse en France et en Italie. Mort le 13 juin 1231 à l’âge de 36 ans, celui-ci fut canonisé moins d’un an plus tard par le pape Grégoire IX, preuve de son influence au sein de l’Église catholique.

Dans le cadre de travaux à paraître dans la revue Digital Applications in Archaeology and Cultural Heritage, des experts se sont appuyés sur les scanners du prêtre afin de créer la reconstitution faciale la plus réaliste jamais réalisée du religieux portugais. Le rendu final montre un homme au visage poupin vêtu d’une robe franciscaine, arborant la tonsure caractéristique des moines et des prêtres médiévaux ainsi qu’une pilosité faciale naissante.

« Cette reconstitution faciale constitue une nette évolution par rapport à la précédente », souligne l’expert brésilien en graphisme Cícero Moraes. « Elle s’avère beaucoup plus cohérente d’un point de vue anatomique, et par conséquent plus représentative du véritable visage de cet important personnage religieux. »

Un crâne particulièrement large

En parallèle, les archéologues italients Luca Bezzi et Nichola Carrara ont procédé à une reconstitution numérique de la base du crâne du saint (appelée endocrâne), se révélant beaucoup plus large que celle d’un humain moyen. « Son volume crânien était important, même par rapport aux individus modernes », soulignent les chercheurs.

La première approximation faciale (en plâtre) de saint Antoine de Padoue avait été réalisée en 1981 par le sculpteur italien Roberto Cremesini, suite à l’exhumation des restes du saint, autorisée par le pape Jean-Paul II. Il avait ensuite fallu attendre plus de trente ans avant qu’une équipe d’experts internationaux en médecine légale ne procèdent à sa reconstitution 3D, en s’appuyant sur un modèle numérique du crâne exhumé.

Au cours des derniers mois, différentes reconstitutions faciales frappantes ont été réalisées, incluant celle d’une Islandaise du XIVe siècle atteinte de syphilis à un stade avancé, d’un malheureux fermier médiéval mort avec un hache plantée dans le visage, et d’une adolescente du Paléolithique.

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