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Le visage d’un Néandertalien qui vivait il y a 50 000 ans reconstitué

Nos cousins disparus n’étaient pas si différents de nous

visage-neandertal
— Gorodenkoff / Shutterstock.com

Des chercheurs ont dévoilé la reconstitution faciale d’un Néandertalien âgé d’une soixantaine d’années, qui vivait dans ce qui est aujourd’hui le centre-ouest de la France il y a environ 50 000 ans.

L’homme de La Chapelle-aux-Saints

Les restes de l’individu préhistorique, connu sous le nom d’homme de La Chapelle-aux-Saints, avaient été découverts en 1908 par les prêtres Amédée et Jean Bouyssonie alors qu’ils exploraient une grotte corrézienne. Des analyses ultérieures avaient montré que ce Néandertalien, ayant vécu il y a entre 56 000 et 47 000 ans, était âgé d’au moins 60 ans au moment de sa mort.

L’homme souffrait de brucellose, maladie infectieuse causée par une bactérie et généralement contractée à la suite de la consommation de produits laitiers non pasteurisés. Selon les chercheurs, il s’agirait de l’un des cas les plus anciens connus de transmission d’une maladie de l’animal à l’Homme.

« Depuis sa découverte, ce squelette a contribué à faire progresser nos connaissances concernant nos ancêtres », soulignent Francesco Galassi et le docteur Elena Varotto, des universités de Lodz et Flinders.

Pour recréer le visage de l’individu préhistorique, les chercheurs ont combiné des tomographies antérieures de son crâne avec un modèle actualisé basé sur la photogrammétrie. Des marqueurs d’épaisseur des tissus mous (peau et muscles faciaux), basés sur les scans d’individus vivants, ont ensuite été importés et adaptés à sa morphologie crânienne afin de reconstituer son visage.

Des traits moins « rustres » que prévu

Si l’individu possédait les caractéristiques faciales attendues pour un Néandertalien (nez large, arcades sourcilières prononcées et absence de véritable menton), ses traits s’avéraient moins « rustres » que prévu. Une découverte allant dans le sens d’études récentes, remettant largement en question l’idée que ces anciens humains étaient des êtres brutaux et primitifs.

« Nous pensons en savoir beaucoup sur les Néandertaliens, mais notre compréhension de leur anatomie et de leur physiologie évolue constamment et, avec elle, notre perception d’eux », conclut Luca Sineo, chercheur à l’université de Palerme.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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