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Faire ses propres recherches en ligne peut conduire à croire à des théories du complot

Les informations sur Internet ne sont pas toujours fiables

recherche internet
— Pungu x / Shutterstock.com

Normalement, enquêter et trouver des informations devraient favoriser la connaissance et limiter la propagation de la désinformation. Pourtant, une nouvelle étude a montré que mener soi-même ses propres recherches favoriserait en fait l’accès à des informations douteuses et à des théories du complot.

Le problème vient de ce qu’on appelle les « data voids »

De nos jours, l’accès à l’information est de plus en plus facilité, grâce aux médias et aux nouvelles technologies. Malheureusement, les différentes informations disponibles en ligne ne sont pas toujours viables, et la vulgarisation d’Internet s’est ainsi accompagnée d’une inquiétante hausse de la désinformation. À cause de cela, mener des enquêtes de sa propre initiative et faire des recherches par soi-même n’est plus seulement affilié à la connaissance, mais aussi aux rumeurs, aux infox, aux canulars et aux théories du complot.

D’ailleurs, « faites vos propres recherches » est même devenu un slogan populaire auprès des partisans des théories du complot. La question est de savoir d’où vient ce problème. Selon une étude menée par les chercheurs de l’université de New York, le problème vient du fait que, malgré tout ce qu’on peut trouver sur Internet, il y a certaines informations qui y sont absentes. D’après les résultats de l’étude publiée dans la revue Nature, il s’agit de ce qu’on appelle un « data void » (traduit par « vide de données »).

Les « data voids » font référence à des zones du paysage numérique où les informations sont limitées ou absentes, ce qui entraîne une désinformation ou une manipulation potentielle en raison du manque de contenu ou de contexte pertinent. Ces vides peuvent provenir de divers facteurs, notamment une collecte de données insuffisante, un faible volume de recherche ou une manipulation délibérée des algorithmes de recherche et des mots-clés. Ils deviennent un terrain fertile pour la désinformation, car ils sont souvent exploités par les propagandistes et les théoriciens du complot.

internet
— africa_pink / Shutterstock.com

L’exposition aux fausses informations encourage le complotisme

Pour aboutir à leurs conclusions, les chercheurs ont recruté plus de 3 000 individus aux États-Unis. Ces derniers ont été invités à vérifier l’exactitude d’articles de presse traitant de sujets tels que la procédure de destitution de Trump, les vaccinations contre le Covid-19 et le changement climatique. Chaque article avait été publié dans les dernières 48 heures avant la lecture. Certains articles provenaient de sources fiables, tandis que d’autres étaient délibérément trompeurs.

La moitié des participants ont été invités à effectuer une recherche en ligne pour vérifier la véracité des articles, tandis que des vérificateurs de faits professionnels apposaient des étiquettes « vrai », « faux ou trompeur » ou « impossible à déterminer » aux articles. Les résultats ont montré que les personnes encouragées à examiner les articles via des recherches sur Internet étaient 19 % plus susceptibles de considérer une histoire fausse ou trompeuse comme ne l’étant pas par rapport à celles qui n’étaient pas encouragées à le faire.

D’autres expériences ont ensuite montré que même les personnes qui ont initialement fait preuve de méfiance envers de fausses informations ont changé d’avis après avoir effectué une recherche en ligne. D’après les chercheurs, cela montre clairement que l’exposition à des informations de mauvaise qualité rend plus susceptible de croire à des informations fausses ou trompeuses.

Par Gabrielle Andriamanjatoson, le

Source: IFL Science

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  • Bien, bien tout çà. En fait voulez vous dire que seules les sources d’information « officielles » ne sont que celles qu’il faut lire et écouter ? Et que faire ses recherches personnelles dans le but de « penser par soi-même » serait une impasse ? Quand on connait l’objectivité de nos médias (propriétés de milliardaires, subventionnés par l’Etat et ayant quelques ressources publicitaires d’annonceurs exigeants) on ne peut que lever un sourcil sur le sérieux de votre article.

  • Eh oui ma bonne dame. Le mieux étant donc que le gouvernement censure tout, comme ça, seule la vérité vraie et absolue subsistera.

    Le gouvernement ayant prouvé sa bonne foi, son honnêteté, son impartialité et sa compétence à de multiples reprises, vous pouvez avoir confiance, les indicateurs objectifs indiquent clairement que nous sommes en train de devenir un paradis sur Terre, alors pas besoin d’idées mal placées (ou d’idées tout court).

    Amis de 1984, bonjour !