C’est une nouvelle particulièrement inquiétante. Le triplement de la concentration de CO2 dans l’atmosphère pourrait entraîner la disparition complète des nuages de basse altitude, à l’horizon 2104, si rien n’est fait pour limiter les rejets dus à l’activité humaine.

Les conséquences dramatiques de la disparition des nuages de basse altitude

En réfléchissant les rayons du soleil vers l’espace, les nuages de basse altitude permettent de refroidir l’atmosphère et de limiter la hausse des températures. Malheureusement, selon une étude menée par la Nasa, un triplement de la concentration de CO2 dans l’atmosphère pourrait entraîner leur disparition. Appelés stratocumulus, ces nuages couvrent près de 20 % de la surface des océans et se trouvent principalement dans les zones tempérées du globe (notamment le long de la Californie, du Mexique et du Pérou).

S’ils venaient à disparaître, la température terrestre globale augmenterait « d’environ huit degrés Celsius » selon les conclusions de l’étude, et ce phénomène viendrait s’ajouter au réchauffement climatique provoqué par la hausse de la concentration des gaz à effet de serre générée par les activités humaines. Résultat : la fonte des glaces des pôles s’accélérerait drastiquement et le niveau moyen des océans augmenterait de dizaines de mètres, ce qui outrepasserait de loin les capacités des humains à s’adapter, précisent les chercheurs.

Ce terrible scénario se produira à l’horizon 2104 si rien n’est fait

Pour retrouver un climat similaire sur Terre, il faut remonter à l’Éocène (-53 à -48 millions d’années), lorsque la température moyenne était plus élevée de près de 12 degrés et que les crocodiles peuplaient l’Arctique. À l’heure actuelle, la température moyenne a augmenté de seulement 1 °C depuis l’ère préindustrielle, mais elle entraîne déjà son lot de catastrophes naturelles (cyclones, inondations, sécheresses), tandis que la concentration de CO2 a connu une hausse d’environ 45 % (pour atteindre 410 ppm) au cours de cette même période.

Ratifié par 55 pays en 2015, l’accord de Paris sur le climat vise à limiter le réchauffement à 2 °C (idéalement 1,5 °C), mais les modélisations informatiques réalisées par les chercheurs de l’université de Melbourne (Australie) ont révélé que la couche protectrice assurée par les nuages de basse altitude pourrait se rompre si la concentration de CO2 atteignait le seuil de 1 200 ppm. Celui-ci pourrait être franchi à l’horizon 2104, si l’humanité poursuit ses activités au rythme actuel.

Autre source d’inquiétude majeure, le réchauffement climatique entraîne également la libération de CO2 et de méthane contenus dans le permafrost, susceptible de mettre à mal l’ensemble des efforts réalisés pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

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