Les catastrophes naturelles sont plus en plus nombreuses et violentes, et cela est en grande partie attribuable au changement climatique. Malheureusement, cela ne va pas s’améliorer à l’avenir, surtout dans la mesure où les experts prévoient maintenant un réchauffement de 2,7 degrés Celsius d’ici 2100.
Une année riche en évènements climatiques extrêmes
On ne peut désormais plus ignorer les conséquences désastreuses du réchauffement climatique. En effet, le monde a franchi cette année de nombreux records en matière de catastrophes naturelles, notamment en ce qui concerne les vagues de chaleur, les sècheresses, les incendies, les inondations, les ouragans et les typhons. L’intensité et les effets dévastateurs de ces catastrophes peuvent être attribués de près ou de loin au réchauffement climatique. Le pire étant que ces terribles évènements se sont produits alors que la hausse des températures par rapport à l’ère préindustrielle tourne encore autour de 1,5 degré Celsius.
Rappelons que d’après les termes de l’accord de Paris sur le climat, l’objectif est de maintenir la hausse des températures moyennes mondiales à 1,5 degré Celsius d’ici 2050. Ce seuil a été défini afin de réduire l’impact du réchauffement climatique sur les humains et sur l’environnement. La recherche a montré que si ce seuil est franchi, des perturbations majeures se produiront inéluctablement dans les écosystèmes existants. Malheureusement, selon toute vraisemblance, l’objectif de l’accord de Paris sur le climat ne sera pas atteint, et la hausse des températures moyennes mondiales dépassera de loin 1,5 degré Celsius d’ici 2100.
Un avenir brutal
D’après le nouveau rapport sur l’état du climat publié dans la revue BioScience, même si tous les pays ayant signé l’accord de Paris sur le climat respectent leurs engagements en matière de réduction d’émission de gaz à effet de serre, la hausse des températures due au réchauffement climatique va probablement atteindre 2,7 degrés Celsius d’ici la fin du siècle. Pour aboutir à cette conclusion, les chercheurs ont analysé 35 paramètres vitaux de la Terre, comme la mortalité liée à la chaleur, les émissions de dioxyde carbone, l’usage de combustibles fossiles, les températures de l’océan, la perte de couverture forestière mondiale et la perte de masse glaciaire dans les pôles.
Il a été constaté que 25 de ces paramètres ont franchi leur seuil critique cette année. Parmi les paramètres pour lesquels les scientifiques ont observé les changements les plus considérables, on peut citer la baisse du taux de fécondité chez les femmes, la déforestation, la fonte de la banquise et les émissions liées aux combustibles fossiles. Ce dernier point est particulièrement problématique, car malgré les efforts en matière d’énergie renouvelable, la consommation de combustibles fossiles ne cesse d’augmenter, et sa croissance est 14 fois plus élevée par rapport à celle du solaire et de l’éolien.
Face à ces constats inquiétants, les scientifiques soulignent la nécessité d’appliquer des solutions immédiates pour lutter contre le réchauffement climatique. Ces solutions incluent en premier lieu une limitation stricte des émissions carbone liées aux combustibles fossiles. Les chercheurs ont notamment proposé l’instauration d’un prix mondial du carbone, fixé à un niveau suffisamment élevé pour réduire les émissions. Ils ont également expliqué que les efforts de préservation des systèmes naturels à long terme doivent être renforcés. Par ailleurs, les records de chaleur pourraient avoir une autre origine que le changement climatique.
Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: Science Alert
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Catégories: Actualités, Écologie