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Les rats des villes ne sont pas des « éponges à maladies »

Ils ont une bien mauvaise réputation et pourtant, ils n'ont pas du tout la peste

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― Heiko Kiera / Shutterstock.com

Héros d’une fable de La Fontaine « Rat des villes, rat des champs », les rats – surtout ceux des villes d’ailleurs – ont une bien mauvaise réputation auprès de leurs voisins humains. Anges noirs de la peste, les rats de villes seraient une espèce sale et particulièrement porteuse de maladies glauques en tout genre. Cependant, est-ce vraiment le cas ?

Les rats, une légende noire pour la transmission des maladies et des virus

De récentes recherches prouvent que nos rongeurs vivant en ville sont moins susceptibles de provoquer la prochaine pandémie qu’on pourrait le croire.

Ce sont des chercheurs de l’université de Georgetown (Washington, D.C.) qui se sont intéressés au sort – injuste – réservé aux rats en étudiant les données relatives à près de 3 000 mammifères. Ils pensaient confirmer l’idée selon laquelle les mammifères vivant en milieu urbain seraient porteurs d’un plus grand nombre de virus susceptibles d’être attrapés par les hommes.

Ils ont certes découvert que les animaux vivant en milieu urbain étaient porteurs de dix fois plus de maladies, mais surtout que cent fois plus d’études avaient été publiées à leur sujet, biaisant alors l’ensemble des études. Après avoir corrigé ce biais, les scientifiques ont été bien surpris de constater que les rats n’étaient pas plus susceptibles d’être la source d’une nouvelle maladie transmise à l’Homme que les autres animaux.

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— Bilanol / Shutterstock.com

Les rats, une prudence tout de même préconisée à leur contact

Si les rats ne sont pas les « serviteurs de la Mort » que l’on dépeint parfois, et ce, depuis le Moyen Âge, ils restent néanmoins le vecteur privilégié d’un certain nombre de maladies. Par exemple, la leptospirose est une maladie bactérienne couramment transmise par les rats aux hommes (80 % des rats en sont porteurs).

Jonathan Richardson, professeur d’écologie urbaine à l’université de Richmond, a déclaré que ses recherches avaient révélé que les rats urbains abritaient plus de 200 agents pathogènes et parasites susceptibles d’être transmis à l’Homme.

Un risque accru à cause du dérèglement climatique

C’est en fait le changement climatique qui pourrait accroître le risque de nouvelles épidémies dangereuses pour les hommes.

Une étude a montré que lorsque des animaux comme les chauves-souris fuient vers des régions plus fraîches, ils se mêlent de manière inédite à d’autres espèces et créent ainsi de nouvelles possibilités de contracter des maladies. Ces dernières sont ensuite potentiellement transmise à l’Homme.

Si une chauve-souris rencontrait un rat et lui transmettait une nouvelle maladie, et si ce rat a ensuite accès aux zones d’activités humaines, cela constituerait une voie d’accès non négligeable vers l’Homme. Pour aller plus loin, découvrez 7 faits fascinants sur les rats.

Par Eudémone, le

Source: Science Alert

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