Aller au contenu principal

James-Webb découvre d’intrigants quasars solitaires dans l’Univers primitif

« Ils se trouvaient pour ainsi dire au milieu de nulle part »

quasars
— © Christina Eilers / EIGER team

De récentes observations ont conduit à l’identification de quasars précoces étrangement seuls, semblant remettre en question notre compréhension de la formation des premières structures de l’Univers.

Des objets inexplicablement esseulés

Toutes les galaxies renferment de grandes quantités de gaz. Si une bonne partie de celui-ci se trouve normalement hors de portée des trous noirs supermassifs, que l’on trouve au centre de la plupart d’entre elles, il s’avère que les collisions galactiques ont pour effet de le rapprocher de ces monstres cosmiques voraces. Sous l’effet de leur intense attraction gravitationnelle, cette matière volatile libère d’énormes quantités de rayonnement, créant les fameux quasars.

Les physiciens supposent que peu après le Big Bang, des filaments de matière noire se sont formés, attirant avec eux de grandes quantités de gaz et de poussière. Leur accumulation dans les régions les plus denses de ce réseau donnant finalement naissance aux premières étoiles, quasars et galaxies.

En passant au crible les données du télescope spatial James-Webb, les chercheurs ont identifié cinq quasars vieux de plus de 13 milliards d’années, s’étant formés entre 600 et 700 millions d’années seulement après le Big Bang. Si, comme ils s’y attendaient, certains étaient situés dans des régions denses de l’Univers primitif, d’autres semblaient étonnamment esseulés.

telescope-james-webb
— Dima Zel / Shutterstock.com

« Ils se trouvaient pour ainsi dire au milieu de nulle part », explique Anna-Christina Eilers, chercheuse au MIT et co-auteure de la nouvelle étude, publiée dans l’Astrophysical Journal. « Alors que l’un des quasars était entouré d’une cinquantaine de galaxies, deux seulement étaient situées à proximité d’un autre. Ce qui est vraiment surprenant pour des objets de même taille, volume, luminosité et âge. »

Une nouvelle découverte illustrant les limites de notre compréhension du cosmos

Bien que les chercheurs n’excluent pas la possibilité que certains des quasars inhabituels observés soient moins isolés qu’ils ne le paraissent, avec des galaxies proches masquées par d’épais nuages de poussière et de gaz, ces nouvelles détections illustrent les limites de nos connaissances concernant la croissance des premiers trous noirs supermassifs.

Courant octobre, des astronomes avaient repéré une galaxie étonnamment semblable à la Voie lactée dans l’Univers primitif, semblant également défier notre compréhension de son évolution.

Par Yann Contegat, le

Source: Cosmos Magazine

Étiquettes: , ,

Catégories: ,

Partager cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *