Dans le sud-est du Bangladesh, des chercheurs ont observé un cas de prédation spectaculaire et inédit, impliquant deux des plus grandes espèces de serpents au monde.
Gober ou être gobé
Décrite dans la revue Reptiles and Amphibians, cette première est intervenue dans une ferme animalière du district de Chittagong. L’une des rares régions du globe où les aires de répartition du python birman (Python bivittatus) et du python réticulé (Malayopython reticulatus) se chevauchent.
Capables d’avaler des proies jusqu’à six fois plus grosses qu’eux (impalas et mêmes humains), les représentants de ces deux espèces peuvent respectivement mesurer jusqu’à 5,8 et 7,6 mètres à l’âge adulte. Dans ce cas, le spécimen de P. bivittatus atteignait une taille de trois mètres, tandis que sa victime se révélait légèrement plus grande.
Alertés par les locaux, les chercheurs ont été surpris de trouver le python birman et le python réticulé enroulés l’un autour de l’autre. Après de longues minutes de lutte, M. reticulatus a fini par relâcher son emprise. Toujours vivant, celui-ci a été gobé, de la queue à la tête, en un peu moins de deux heures par P. bivittatus.
Burmese python eats even bigger reticulated python alive, in 1st-of-its-kind encounter https://t.co/9xOtl54M99
— Live Science (@LiveScience) August 31, 2024
Le fait que ces deux espèces de serpents soient connues pour s’attaquer au même type de créatures (mammifères, oiseaux, reptiles) suggère qu’il s’agissait d’un « conflit territorial », probablement lié à un nombre limité de proies disponibles.
D’autres exemples récents
Ces dernières années, d’autres cas de prédation similaires, bien que moins spectaculaires que l’exemple birman, ont été documentés.
En 2022, un octogénaire de l’état de Géorgie, aux États-Unis, avait filmé une couleuvre ovipare mesurant 1,2 mètre en train d’avaler un crotale des bois d’1,8 mètre de long. L’an passé, un cas rare de cannibalisme avait été observé en Australie, avec un python à tête noire observé en train de gober l’un de ses congénères.
Il ne s’agit pas des seuls comportements intrigants observés chez les serpents. Il y a quelques mois, une étude avait révélé qu’une couleuvre semi-aquatique simulait sa propre mort et utilisait même des effets spéciaux.
Par Yann Contegat, le
Source: Live Science
Étiquettes: serpent
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