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Il s’avère que ce n’est pas seulement la taille de la tête et du corps des pythons qui leur permet d’engloutir des proies massives. Des chercheurs américains ont découvert que ces reptiles possèdent également une peau hyperextensible au niveau des mâchoires inférieures.

L’appétit vorace du python birman

Pouvant mesurer plus de cinq mètres de long et dépasser les 90 kilos, les pythons birmans ne sont pas seulement d’énormes serpents : ces créatures voraces sont capables d’avaler des proies imposantes, de la taille d’un cerf. Dans le cadre de travaux publiés dans la revue Integrative Organismal Biology, une équipe de scientifiques a examiné les mâchoires inférieures des reptiles. Contrairement à celles des humains, celles-ci ne sont pas reliées, ce qui leur permet de s’ouvrir largement.

« La peau extensible entre les mâchoires inférieures gauche et droite est radicalement différente chez les pythons, par rapport à celles des serpents bruns arboricoles, plus petits », explique Bruce Jayne, chercheur à l’université de Californie et auteur principal de l’étude. « Un peu plus de 40 % de leur surface totale d’ouverture provient en moyenne d’une peau extensible. »

Les pythons sont des constricteurs, ce qui signifie qu’ils mordent leur proie et enroulent leurs puissants anneaux autour d’elle, interrompant son flux sanguin avant de la consommer entièrement. Si un repas massif assure à ces serpents un apport énergétique suffisant pendant une période prolongée, un processus de digestion aussi lent peut comporter des risques élevés dans un monde rempli d’autres prédateurs dangereux.

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Selon les auteurs de l’étude, c’est précisément leur taille qui leur permet d’éviter de devenir eux-mêmes des proies. « Une fois que ces pythons ont atteint une taille raisonnable, ce ne sont pratiquement que les alligators qui peuvent les manger. Et les pythons mangent des alligators », souligne Jayne.

Une espèce invasive

Les pythons birmans font actuellement des ravages en Floride où ils ont été introduits dans les années 1980 suite à la libération d’animaux captifs issus du commerce d’animaux de compagnie exotiques.

« L’écosystème des Everglades est en train de changer radicalement à cause d’une seule espèce, le python birman », souligne Ian Bartoszek, du Conservancy of Southwest Florida. « Heureusement, ceux-ci ne s’attaquent que rarement aux humains. Les seules rencontres défensives auxquelles j’ai été confronté concernaient des femelles gardant leur nid. »

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