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L’analyse de deux études récentes explorant les effets des substances psychédéliques a révélé des bénéfices significatifs après la consommation d’une seule dose de psilocybine, de LSD ou de composés apparentés.

Des bénéfices significatifs et durables

La première recherche portait sur 261 sujets ayant consommé des psychédéliques (ayahuasca, DMT, champignons…) à des fins récréatives, et la seconde sur 59 patients souffrant de troubles dépressifs majeurs, participant à un essai clinique comparant l’efficacité de la psilocybine (composé psychoactif des champignons hallucinogènes) à celle de l’escitalopram (inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine).

Dans les deux cas, les participants avaient été invités à évaluer, par l’intermédiaire de questionnaires, leur vie sexuelle avant leur expérience psychédélique, puis quatre semaines et six mois plus tard.

En comparant les réponses données à ces différents moments, les chercheurs ont constaté des bénéfices durables chez les utilisateurs récréatifs de telles substances, incluant une meilleure communication avec leurs partenaires, des rapports sexuels plus satisfaisants, ainsi qu’une meilleure perception de leur corps.

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De façon similaire, les patients souffrant de dépression et ayant reçu de la psilocybine dans le cadre de l’essai clinique ont fait état d’améliorations durables dans tous les aspects de leur sexualité, quand ceux traités avec l’escitalopram évoquaient uniquement une amélioration sensible de leur estime personnelle, et une détérioration importante de leur vie sexuelle.

D’importantes implications pour le traitement de la dépression

Selon les chercheurs, le fait que seuls 13 % des patients traités à la psilocybine se soient plaints de troubles sexuels après leur expérience psychédélique (contre 59 % dans le groupe traité à l’escitalopram) suggère que la psilocybine constituerait une alternative précieuse pour les personnes dépressives chez qui la prise d’inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine affecte négativement la vie intime.

« Cela est d’autant plus important que les dysfonctionnements sexuels, souvent induits par les antidépresseurs, conduisent fréquemment les patients à arrêter ces traitements et à rechuter par la suite », souligne Tomasso Barba, co-auteur de la nouvelle étude, publiée dans la revue Scientific Reports.

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