Plus connue sous le nom de « champignon magique », la psilocybine est un composé hallucinogène qui gagne de plus en plus de popularité dans le domaine de la médecine. En effet, la psilocybine n’est pas dépourvue d’intérêt, surtout en ce qui concerne les soins pour les problèmes de santé mentale.
Qu’est-ce que la psilocybine ?
Également connue sous le nom de 4-phosphoryloxy-N, N-diméthyltryptamine (4-PO-DMT), la psilocybine est un composé psychédélique présent dans les « champignons magiques », souvent du genre Psilocybe. Ainsi, la consommation de champignons contenant de la psilocybine peut avoir des effets psychotropes, comme l’euphorie, des hallucinations, des changements de perception et une conscience accrue des expériences spirituelles. D’ailleurs, il faut savoir que les champignons magiques sont depuis longtemps utilisés dans des rituels spirituels. La psilocybine est également consommée à des fins récréatives et médicinales.
Concernant ce dernier point, l’intérêt de la recherche médicale pour la psilocybine s’est énormément accru au cours des dernières années. De nombreuses recherches ont notamment montré que la manière dont ce composé stimule le cerveau peut aider à atténuer les symptômes de divers troubles mentaux et psychologiques. Étant donné le potentiel de ce composé, les recherches sur la psilocybine continuent, et des chercheurs de l’université Monash, en Australie, viennent de faire une découverte très intéressante à son sujet, toujours dans le domaine de la santé mentale.
La psilocybine pourrait rendre les gens plus optimistes
D’après les résultats de l’étude publiée dans la revue Translational Psychiatry, il a été constaté que la psilocybine permettait d’augmenter l’optimisme et la motivation chez les rats, ce qui suggère des avantages thérapeutiques potentiels pour le traitement de la dépression. Pour aboutir à cette conclusion, les chercheurs ont donné à 22 rats soit une dose unique de solution saline, soit un mélange de psilocybine et de solution saline. Au cours des 15 jours suivant l’administration de la psilocybine et du placebo, les rats ont été soumis à une tâche d’apprentissage inversée, où ils devaient d’abord apprendre une association récompense-stimuli, puis inhiber cette association apprise et en apprendre une nouvelle.
Pour ce faire, ils ont été exposés à deux orifices : l’un des orifices contenait une friandise sucrée et l’autre était vide. Notons que les rats étaient bien nourris, de sorte que la faim ne soit pas leur principale motivation. Il a été constaté que les rats qui avaient reçu de la psilocybine ont joué et gagné plus de friandises par rapport à ceux qui avaient reçu uniquement de la solution saline. De plus, l’engagement des rats ayant reçu de la psilocybine a augmenté au fil du temps. De leur côté, les rats du groupe témoin sont également restés dans leur cage beaucoup plus longtemps, ce qui reflète un engagement moins fréquent dans la tâche.
En plus de cette expérience, les chercheurs ont également utilisé un modèle informatique pour comprendre les mécanismes de traitement de l’information qui sous-tendent les effets de la psilocybine chez les rats. Les résultats ont montré que la psilocybine réduisait l’aversion à la perte à long terme chez les rats. « Ces résultats passionnants montrent les mécanismes par lesquels la psilocybine peut agir pour augmenter l’optimisme dans un modèle animal, ce qui, nous l’espérons, pourra également être transposé aux humains », a conclu Elizabeth Fisher, auteure principale de l’étude. Par ailleurs, cette substance issue des champignons hallucinogènes est efficace contre les troubles bipolaires.
Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: New Atlas
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