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Les nuages de vapotage contiennent des produits chimiques absolument horribles

Des niveaux alarmants de métaux toxiques ont été détectés

vapotage
— DedMityay / Shutterstock.com

Le vapotage est souvent perçu comme une option plus saine que le tabac. Pourtant, une récente étude menée par des chercheurs de l’université de Californie à Davis vient ébranler cette idée reçue. Selon leurs analyses, certaines cigarettes électroniques jetables, particulièrement populaires auprès des jeunes, contiennent des concentrations dangereusement élevées de métaux lourds, parfois supérieures à celles trouvées dans les cigarettes traditionnelles.

Une analyse des marques populaires

« Quand j’ai vu pour la première fois les concentrations de plomb, elles étaient si élevées que j’ai cru que notre instrument était défectueux », a déclaré Mark Salazar, l’un des auteurs de l’étude. Publiée dans la revue ACS Central Science, cette étude met en lumière le problème des cigarettes électroniques jetables, souvent non réglementées ou illégales, qui sont toutefois largement répandues chez les adolescents.

L’étude s’est concentrée sur trois marques de cigarettes électroniques très répandues : ELF Bar, Esco Bar et Flum Pebble. Les scientifiques ont activé ces appareils pour générer entre 500 et 1 500 bouffées, avant d’analyser la composition chimique des nuages de vapeur produits. Ensuite, ils ont démonté les dispositifs pour identifier l’origine des contaminants. Les résultats ont été pour le moins inquiétants.

Une exposition directe à des substances cancérigènes

Les analyses ont révélé la présence de nickel, de chrome et d’antimoine, trois métaux connus pour leur toxicité. Le type de nickel détecté est reconnu pour ses effets cancérigènes sur les poumons et la cavité nasale. Le chrome, également classé comme cancérigène, pose les mêmes risques. Quant à l’antimoine, il peut entraîner des troubles cardiaques et pulmonaires en cas d’inhalation, et provoquer des vomissements s’il est ingéré.

Le plomb, quant à lui, s’est avéré particulièrement problématique. Les tests ont révélé que deux modèles de la marque Esco Bar contenaient des niveaux de plomb si élevés qu’une seule cigarette électronique émettait plus de plomb en 200 bouffées qu’un fumeur de vingt paquets de cigarettes ne pourrait en inhaler.

Selon les chercheurs, ces substances toxiques proviennent à la fois des composants internes des appareils (tels que les éléments chauffants ou les soudures) et des liquides nicotinés eux-mêmes. « Les toxines sont déjà présentes dans les e-liquides ou migrent depuis les matériaux des dispositifs avant d’être transférées dans la vapeur », explique Salazar.

Des risques majeurs pour la santé

D’après l’étude, deux des modèles testés présentaient des niveaux de nickel et d’antimoine suffisants pour dépasser les seuils considérés comme dangereux en matière de risque cancérigène. De plus, quatre appareils libéraient des quantités de nickel et de plomb jugées capables de causer des dommages neurologiques et respiratoires sérieux.

Cette situation est d’autant plus préoccupante que les trois marques analysées figurent parmi les plus connues et facilement accessibles sur le marché. Cependant, des centaines d’autres modèles, souvent importés sans réglementation stricte, sont en circulation sans qu’aucune étude approfondie n’ait été menée à leur sujet. En 2023 déjà, une autre étude avait mis en évidence des niveaux élevés de plomb et même d’uranium dans les urines d’adolescents vapoteurs réguliers.

Face à ces données alarmantes, les chercheurs appellent à une réaction rapide des autorités sanitaires. « Notre étude révèle le danger caché de ces cigarettes électroniques jetables populaires, qui contiennent des niveaux toxiques de plomb et de nickel, tous deux neurotoxiques ou cancérigènes », souligne le professeur Brett Poulin, toxicologue et auteur principal de l’étude. Selon lui, une réglementation stricte de ces produits, y compris leur composition et leur commercialisation, est désormais nécessaire de toute urgence.

Pour rappel, près de 2 000 substances chimiques « cachées » ont été découvertes dans des liquides d’e-cigarettes.

Par Eric Rafidiarimanana, le

Source: Futurism

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