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La pollution par le plastique est l’un des problèmes les plus sérieux auxquels notre planète est confrontée en ce moment, mis à part le réchauffement climatique. Bien que les experts aient donné l’alerte à de nombreuses reprises, les efforts pour endiguer ce problème restent faibles. Pourtant, il va bien falloir que l’humanité entière repense à sa façon de gérer sa relation avec le plastique si l’on ne veut pas se retrouver avec plus d’un milliard de plastiques, sur terre et en mer, d’ici 2040.

D’où viennent ces chiffres ?

En fait, comme nous le rapporte la BBC, une équipe de 17 experts mondiaux, dirigée par Costas Velis, de l’université de Leeds, au Royaume-Uni, a créé un modèle informatique pour refléter la quantité de déchets plastiques qui existerait sur notre planète en 2040. Pour ce faire, ils ont pris plusieurs mesures, l’une d’entre elles révèle ce qui se passerait si on maintenait le statu quo, autrement dit, si on ne changeait pas nos habitudes.

Mais les experts ont aussi pris en compte d’autres mesures comme, par exemple, si on se mettait à réduire la quantité de plastique produite, si on utilisait des matériaux de substitution, si on augmentait le recyclage ou encore si l’on renforçait les systèmes de collecte du plastique.

Résultat des comptes, la quantité des déchets plastiques, sur terre et en mer, atteindrait 1,3 milliard de tonnes si on maintenait notre train de vie actuel. En revanche, si on met en œuvre toutes les mesures proposées par les scientifiques, on peut espérer réduire la pollution par le plastique sur terre et dans les océans à 710 millions de tonnes…

Les auteurs ont avancé plusieurs solutions

Les solutions proposées par les experts pour diminuer le chiffre titanesque de 1,3 milliard de tonnes sont de « réduire la croissance de la production et de la consommation de plastique, remplacer le plastique par du papier et des matériaux compostables », concevoir des produits et emballages destinés au recyclage, augmenter les « taux de collecte des déchets dans les pays à revenu moyen/faible et le soutien au secteur de la collecte informelle », construire des « installations permettant d’éliminer les 23 % de plastique qui ne peuvent être recyclés de manière économique à titre transitoire » et « réduire les exportations de déchets plastiques ».

Néanmoins, Martin Stutchtey, co-fondateur de la société SystemIQ, cité par Les Echos, et qui a participé à cette étude parue dans Science, a déclaré :

Même si nous permettons une augmentation ambitieuse du recyclage, de la collecte et de la substitution des matériaux, nous ne pourrons pas y arriver si nous ne gelons pas la production de plastique au niveau de 2020.

Ce qui n’est malheureusement pas chose facile car il s’avère que la consommation de plastique à usage unique a augmenté au cours de la pandémie de coronavirus.