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Pollution de l’air : une exposition à court terme liée à un risque d’accident vasculaire cérébral

Il suffit de cinq jours pour que les risques augmentent considérablement

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— chayanuphol / Shutterstock.com

À une époque où l’urbanisation et l’industrialisation continuent de façonner notre monde moderne, l’air que nous respirons est devenu une préoccupation de plus en plus critique pour la santé publique. Une récente étude a montré que même une exposition à court terme à la pollution augmente les risques d’AVC.

Les conséquences néfastes de la pollution de l’air

L’exposition à la pollution atmosphérique constitue une menace omniprésente et insidieuse pour la santé humaine, avec un large éventail d’effets néfastes qui vont bien au-delà de la simple gêne respiratoire. Les minuscules particules nocives et les gaz toxiques présents dans l’air pollué peuvent s’infiltrer dans le corps, causant des ravages sur le système cardiovasculaire, la fonction pulmonaire et le bien-être général. Une exposition prolongée a même été associée à un risque accru de maladie cardiaque, d’accident vasculaire cérébral, de troubles respiratoires et même de déclin cognitif.

Si de nombreuses études ont montré que l’exposition à long terme à la pollution de l’air est particulièrement nocive, il y a moins d’études sur les effets de l’exposition à court terme. Une nouvelle étude réalisée par les chercheurs de l’université de Jordanie s’est penchée sur ce sujet. D’après les résultats de l’étude publiée dans la revue Neurology, l’exposition à court terme à la pollution de l’air peut également causer une augmentation des risques d’accident vasculaire cérébral.

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— Toa55 / Shutterstock.com

Cinq jours sont suffisants pour augmenter les risques d’AVC

Plus précisément, le risque d’accident vasculaire cérébral augmente jusqu’à 30 % dans les cinq jours suivant une exposition à la pollution de l’air. Pour aboutir à leurs conclusions, les chercheurs ont examiné 110 études observationnelles qui ont relevé le moment où les accidents vasculaires cérébraux se produisaient. Les chercheurs se sont également intéressés aux principaux polluants – notamment le dioxyde d’azote, l’ozone, le monoxyde de carbone et le dioxyde de soufre – ainsi qu’aux particules présentes dans l’air.

En tout, la recherche a inclus plus de 18 millions de cas d’accident vasculaire cérébral. Les analyses ont ensuite montré que le risque d’accident vasculaire cérébral était près de 30 % plus élevé lorsqu’une personne a été exposée au dioxyde d’azote. Pour l’exposition au monoxyde de carbone, le risque était de 26 % ; pour le dioxyde de soufre, le risque était 15 % plus élevé ; et pour l’exposition à l’ozone, le risque était de 5 % ; le tout pour la même durée d’exposition de cinq jours.

Le pire concernait l’exposition à court terme au dioxyde d’azote et au dioxyde de soufre qui augmentait respectivement les risques d’accident vasculaire cérébral de 33 % et de 60 %. En ce qui concerne les particules fines, l’exposition à court terme à ces éléments microscopiques augmente les risques de 9 % à 15 %, en fonction de la taille de ces particules. « Il existe une association forte et significative entre la pollution de l’air et la survenue d’un accident vasculaire cérébral ainsi que le décès par accident vasculaire cérébral dans les cinq jours suivant l’exposition », a déclaré Ahmad Toubasi, auteur principal de l’étude.

« Cela souligne l’importance des efforts mondiaux visant à créer des politiques réduisant la pollution atmosphérique. Cela pourrait réduire le nombre d’accidents vasculaires cérébraux et leurs conséquences », a-t-il ajouté.

Par Gabrielle Andriamanjatoson, le

Source: Earth

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