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L’Icon of the Seas, le plus grand paquebot de croisière au monde, est un naufrage environnemental

Il possède 20 ponts, 2 805 cabines, 40 restaurants, 7 piscines, 9 jacuzzis et même une cascade de 17 mètres de haut

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— Jouni Niskakoski / Shutterstock.com

L’Icon of the Seas est le plus grand navire de croisière au monde. Récemment, il a quitté Miami pour son voyage inaugural. Alors que tout le monde célébrait son départ, des groupes soutenant la protection de l’environnement sont inquiets quant aux énormes quantités de méthane qui seront rejetées par ses moteurs. Explications.

Appartenant au Royal Caribbean Group, ce navire mesure 365 mètres de longs. Il possède 20 ponts et peut accueillir jusqu’à 7 600 passagers. Il abrite de surcroît un parc aquatique flottant avec sept piscines et six toboggans. En plus de cela, il offre à ses passagers des dizaines de lieux de divertissement, des bars et des restaurants.

Cette ville flottante est alimentée au gaz naturel liquéfié (GNL) que le groupe qualifie de « carburant marin le plus propre ». Bien que ce type de moteur soit plus efficace et émette moins de dioxyde de carbone que les carburants maritimes conventionnels, il rejette néanmoins d’importantes quantités de méthane, gaz à effet de serre qui retient beaucoup plus de chaleur que le CO2. Par ailleurs, un récent rapport du Conseil international sur les transports propres (ICCT) a conclu que ce moteur produit probablement beaucoup plus de méthane que ne le supposent la plupart des régulateurs internationaux.

« C’est un pas dans la mauvaise direction », a déclaré à Reuters Bryan Comer, directeur du programme maritime à l’ICCT. « Nous estimons que l’utilisation du GNL comme carburant marin émet plus de 120 % d’émissions de gaz à effet de serre sur son cycle de vie que le gazole marin. »

De leur côté, les associations pour la protection de l’environnement ont dénoncé ce voyage, réaffirmant que l’industrie des croisières ne met pas les choses en place pour réduire ses émissions. « Les navires sont de plus en plus gros et ce n’est pas la bonne direction pour l’industrie des croisières. Si vous pensiez vraiment à la durabilité et non à vos résultats financiers, vous ne construiriez pas un bateau de croisière d’une capacité de près de 10 000 personnes », a affirmé au New York Times Marcie Keever, directrice du programme Océans et navires de l’organisation environnementale Les Amis de la Terre.

Le Royal Caribbean Group déclare quant à lui considérer le GNL comme un carburant de transition et prévoit d’introduire un navire zéro émission nette d’ici 2035 afin d’atteindre zéro émission nette d’ici 2050. Qu’en pensez-vous ?

Vous avez envie de partir en croisière ? Sachez que l’air sur un paquebot est plus pollué qu’en centre-ville.

Par Cécile Breton, le

Source: IFL Science

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  • Bonjour
    Quelq’un pourrait il m’expliquer comment du GNL utilisé comme combustible ( enfin j’imagine que c’est l’utilisation qui en est faite sur ce navire… ) Peut générer du méthane ?
    Bêtement, je suis resté dans l’idée que l’on produit essentiellement du dioxyde de carbone et de l’eau (sous forme liquide ou vapeur selon les cas de figure… ) , avec un bilan CO2 plus favorable qu’avec du fioul.