La contamination des poissons par le parasite Anisakis a augmenté de façon significative selon une étude basée sur 123 publications. Les recherches démontrent qu’il y aurait 283 fois plus de vers dans les poissons qu’il y a 50 ans. Y a-t-il un risque pour l’Homme ?

L’Anisakis, le parasite du poisson cru

L’Anisakis est un petit ver parasite qu’on retrouve dans les poissons et certains mammifères marins. Il peut également s’inviter dans nos assiettes lorsque nous consommons du poisson cru insuffisamment cuisiné ou mal congelé.

Le ver parasite Anisakis – Crédits Wikimédia

Suite à une étude méta-analyse, publiée dans la revue Global Change Biology, basée sur 123 publications parues de 1967 à 2017, les chercheurs ont constaté que les poissons crus sont 283 fois plus infestés d’Anisakis qu’il y a 50 ans. Le parasite a particulièrement proliféré ces dernières décennies sans que l’on n’en sache les causes exactes. Les chercheurs avancent tout de même que tout cela pourrait être causé par les effets du changement climatique : avec la température de l’océan qui a considérablement augmenté, cela aurait pu favoriser la reproduction des parasites Anisakis.

L’Anisakis est-il dangereux pour la santé ?

Végétarien, végan, crudivore, pesco-végétarien… ces nouveaux régimes alimentaires tendance encouragent aujourd’hui le retour des plats crus dans nos assiettes tels que le poisson cru, le tartare, le carpaccio, les sushis, les sashimis… Si ces mets sont particulièrement succulents, ils exposent cependant à l’anisakidose, la maladie parasitaire causée par les larves d’Anisakis.

Précison toutefois que le cycle parasitaire de l’Anisakis n’inclut pas l’Homme. Cela veut dire que les humains ne sont touchés par ces parasites que lorsqu’ils mangent des poissons crus ou mal cuits. Mais si les intestins ne sont pas favorables à la reproduction des Anisakis, leur présence dans l’organisme présente tout de même des dangers pour la santé en entraînant l’apparition de réactions allergiques : ulcères, crise d’urticaire ou pire, choc anaphylactique.

Pour éviter de telles complications sur la santé, il vaut mieux donc bien cuire votre poisson ou le congeler à une température de -20 °C pour pouvoir tuer le parasite. Sinon, vous pouvez faire confiance aux poissonniers et maîtres sushis, car ils savent comment retirer l’Anisakis du poisson avant de vous le servir.